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Joe Quesada, l'Editeur en Chef de Marvel Comics
En plein Festival d'Angoulême, cru 2005, alors que les stands commencent à fermer, une bande de jeunes (et moins jeunes) se réunit à l’Espace Franquin. Pour quoi faire, me direz-vous ? Tout simplement pour rencontrer Mr Joe Quesada himself venu parler de lui, de son métier et de plein d'autres choses. Vous trouverez dans cette "vraie fausse interview" un florilège des meilleurs moments de cette Rencontre Internationale. Merci à Olivier Jalabert (patron d'Album Comics à Paris, et collaborateur de MF) et à Martin-Pierre Baudry d'avoir pu réalisé ce rêve pour de nombreux lecteurs des revues Marvel.
Je suis né au sein d'une famille hispanique en 1962, en même temps que l'univers Marvel, dans le Queens (à New York). J'y ai passé une jeunesse agréable avec un brassage multiculturel très important. Comment avez-vous découvert les comics ? Le premier comic que j'ai eu la chance de lire fut un Amazing Spider-Man offert par mon père. Ce numéro fut spécial, pour l'époque, car on y voyait, pour la première fois, les méfaits de la drogue. Lorsque j'ai eu la chance de rencontrer Stan Lee, des années plus tard, celui-ci m'expliqua qu'il avait eu beaucoup de mal à sortir ce numéro à cause du comics code. En tout cas pour moi ce fut une révélation. C'est à partir de là qu'est née votre passion pour le dessin ? Oui plus ou moins. Au départ, je voulais devenir musicien. Et sans ma mère, peut-être aurais-je pu devenir le nouveau Keith Richard ou le futur Eric Clapton (rires). C'est elle qui m'a poussé à m'inscrire dans une école d'illustration. Mon père aussi d'une certaine manière, n'oublions pas que c'est lui qui m'a fait découvrir les comics, mais c'est quand même grâce à l'obstination de ma mère que je suis parmi vous aujourd'hui. Ce qui ne m'empêche pas de gratter un petit peu de la guitare de temps en temps. Comment avez-vous commencé dans le milieu ? Comme coloriste chez l'éditeur Vaillant. Mais au bout de quatre mois, ils ont du se séparer de plusieurs collaborateurs, dont votre serviteur. J'ai proposé mes services chez DC Comics. Et on peut dire que je suis "le fils de pute" le plus chanceux du milieu car ils m'ont embauché après la défection de l'un de leurs dessinateurs. J'ai eu alors la chance de travailler avec Denny O Neil, l'un des grands éditeurs du Bat-universe dans les années 90, sur la mini-série Sword of Azrael. Pouvez-vous nous expliquer comment est née Event ? Après mes passages chez DC et Marvel, j'ai décidé de devenir mon
propre patron. C'est pour cela qu'à l'époque, j'ai refusé la
proposition que me faisait Image Comics. J'étais fan de leur énergie
bouillonnante, mais j'avais moi aussi envie d'être libre dans mes choix
et ma façon de travailler. Avec Jimmy (Palmiotti ndlr) on a donc créé Ash
(au départ prévu pour Vaillant) et Painkiller Jane. Et
finalement, notre pari a marché vu qu'on vendait suffisamment pour vivre. Et ensuite, la consécration avec Marvel Knights ? Oui et tout cela grâce à Event. Les gars de chez Marvel étaient impressionnés de voir une maison d'édition réussir à vendre des comics avec une aussi petite structure. Il faut aussi avouer qu'à l'époque, Marvel était dans un marasme financier énorme. Quand ils nous ont fait leur proposition, on avait deux plans en tête : Le plan A était de prendre la direction de la maison d'édition, le plan B était d'utiliser des personnages de seconde catégorie avec une totale liberté. Comme vous le savez, le plan A ne réussit que quelques années plus tard (rire). Être Éditeur en chef de Marvel est-il une fin en soi ou juste une énième étape dans votre carrière ? J'espère bien que non. J'aime énormément ce que je fais en ce moment mais qui sait ce que je ferai demain ? Bien sûr, j'aimerais passer plus de temps avec ma famille et aussi sur ma planche à dessin (Joe Q. nous promet d'ailleurs la fin de Daredevil Father pour 2005 ndlr) mais je n'ai aucun regret sur mon orientation professionnelle. Gbasik
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