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Richad Isanove

Le coloriste (français… cocorico) qui nous à émerveillés avec son travail sur Origin. Vous le retrouverez le mois prochain dans le 100% Marvel intitulé 1602, alors en attendant venez faire sa connaissance.




Durton : Comment es-tu arrivé dans le monde des comics ?

Isanove : J'ai toujours lu des Comics (Strange, Special Strange, Titans, Nova...) depuis l'âge de 7 ans.
J'ai commencé chez Top Cow en 1995 : j'étais à l'école à Los Angeles et un copain avait fait un stage chez Hommage à San Diego qui venait de se scinder en deux : Wildstorm et Top Cow.
Marc Silvestri avait décidé de s'installer à Santa Monica et cherchait à former une nouvelle équipe de coloristes.
J'y suis allé avec mon dossier de dessins et peintures sous le bras et ils m'ont embauché.

Durton : Quels sont les travaux dont tu es le plus fier ?

Isanove : Fier, je ne sais pas, mais voici la liste des moments préférés:

- Cyberforce (je ne me rappelle plus le numéro, aux alentours de 20/25) le crossover avec Ash dessine par Dave Finch.
- Arcanum et Glory avec Brandon Peterson
- X-Men 82, ma première collaboration avec Adam Kubert, puis Ultimate X-Men n°1
- Daredevil "Parts of a Hole" avec Joe Quesada et David Mack
- Origin et 1602 avec Andy Kubert

Durton : Quel est ton point de vue sur l’évolution des techniques de colorisation ?
Quel est le réel apport de l’ordinateur pour la bande dessinée ?

Isanove : Ca nous a permis de faire des choses qui étaient impensables jusqu'alors dans les détails, les effets spéciaux, la mise en scène. Ca a été une véritable révolution.

C'est toujours marrant de voir des gens qui n'ont pas lu de Comics depuis des années, quand je leur dis que je suis coloriste de BD, ils on un regard désolé ou embarrassé pour moi parce qu'ils se rappellent les vieilles mise en couleur par aplats.

Durton : Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui voudraient s’essayer à la colorisation ?

Isanove : Apprenez à vivre sans sommeil ni lumière naturelle. Il est important de savoir, au moins, un peu dessiner. Comme chez les encreurs il faut savoir interpréter le dessin, comprendre les sources lumineuses. Finalement, il n'y a pas de formule, il faut approcher la couleur sur ordinateur comme la peinture traditionnelle, apprendre à représenter les personnages sous n'importe quel éclairage, apprendre les bases de la composition colorée.

Durton : Après la colorisation de 1602 (de Neil Gaiman et Andy Kubert chez Marvel Comics), quels sont tes futurs projets ?

Isanove : Je commence une mini-série de DD avec Joe Q puis, sans doute, une suite à Origin. J'ai également un album en préparation que je dessine chez Soleil, en France, qui devrait sortir à Angoulême l'an prochain.

Durton : Que penses-tu de l’ambiance d’Angoulême, il paraît que le festival est très réputé aux Etats-Unis ?

Isanove : Le festival a en effet une bonne réputation ici. Personnellement, j'ai grandi à Bordeaux et on y allait tous les ans avec mes copains, je savais donc à quoi m'attendre. Ceci dit c'est vraiment super d'être de l'autre côté de la table. Il y a pas mal de pression : c'est gênant quand je loupe un dessin, mais les gens ont tous été très sympa. J'ai vraiment passé un très bon moment. Les festivals aux US sont plus du genre signatures à la chaîne: on s'assoit pendant 2 heures, avec les fans qui font la queue et qui passent avec leur tas de Comics. On a tout juste le temps de dire bonjour, c'est un défilé continu. C'est sympa de traîner avec les autres créateurs mais il n'y a pas le même contact avec les lecteurs qu'on peut avoir à Angoulême.

Durton : Richard, merci.

Durton
(Février 2004 pour le Guild Mag)