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Hulk plus qu'une adaptation, le premier comics-movie

En ce moment, en librairie on trouve de nombreux magazines ou livres sur notre géant de jade préféré, Hulk : Hulk le mensuel, Hulk en 100%, Hulk l'intégrale et Hulk collection Prestige, et le DVD Le retour de Hulk (avec une BD offerte) qui sera suivie le mois prochain du Procès de Hulk (on y trouve respectivement les premières apparitions de Thor et de Daredevil en live).


 
 

On n'avait pas vu une telle Hulk-mania depuis 1978, époque où Reza Badiyi et Bill Bixby ont décidé de créer sur CBS une série inspirée de la BD éponyme.
Saviez-vous que le pilote était sorti en France au Festival d'Avoriaz et présenté comme un film cinéma (comme pour le pilote de la série Spider-Man des 70's).

Créé en mai 1962 par Stan Lee et Jack Kirby, ce monstre, fils de Frankenstein et de Mister Hyde, devint un personnage phare de chez Marvel. Et cela, même si ses débuts furent difficiles.

Né dans sa propre série, le magazine prit fin au 6ème numéro.
Le personnage dut alors continuer ses aventures dans Tales To Astonish # 60 qui fut rebaptisé au n°102 Incredible Hulk.

Son passage au petit écran se finit par trois téléfilms de basse qualité destinés à lancer de nouveaux héros Marvel.
Que dire du dernier épisode intitulé La mort de l'incroyable Hulk où (et là je ne vous fais aucun spoiler si vous avez lu le nom du téléfilm) Hulk meurt d'une manière ridicule (aïe, j'ai raté la marche, je suis tombé… bobo…mort) ?

De plus, la série ayant mal vieillie (difficile de ne pas rire en voyant l'ex-Mister Univers Lou Ferigno avec sa moumoute, et peint en vert faire " grr grrr ") c'est un véritable défi qu'a relevé Ang Lee en remettant au goût du jour le Géant Vert. Projet auquel il a su donner de lui-même.

Ainsi c'est lui qui servit de modèle (en revêtant une combinaison pour calculer les mouvements du Hulk en images de synthèse) pour la scène mémorable où Hulk détruit les tanks de l'armée. En effet, le réalisateur de Tigre et Dragon ne s'est pas contenté de faire un film Hollywoodien avec un monstre en images de synthèse.

 

Non content de complexifier les origines du personnage, il créa une relation père-fils digne des tragédies grecques (osant même une scène jouée sur fond noir avec comme unique protagoniste le père et le fils, rappelant très bien les pièces jouées dans les amphithéâtres).


De plus, il chercha une esthétique qui fait de ce film une véritable BD sur grand écran…

Cette recherche ne se contente pas de la technique du "split-screen" (recréant l'ambiance des cases de BD). Ang Lee a le courage d'introduire des scènes qui passent sur le papier mais qui ne sont pas crédibles en images, voire même qui sont risibles (et cela, sans tomber dans la parodie).
Ainsi on voit Hulk laissant un trou, ayant la forme de sa silhouette, quand il traverse les nuages (comme dans un dessin animé), ainsi qu'une scène de bataille finale, digne d'un comics et non d'un Blockbuster cinématographique (la scène du combat final ne vous fait-elle pas penser à celle d'Onslaught ?).

Ne ratez pas la version collector du DVD, 43€ tout de même, qui nous offre le fac-similé de Hulk #1, la vision de Hulk par un artiste européen, américain et japonais.

N'oublions pas les bonus ni la boîte du DVD en trois dimensions, où le poing de Hulk détruit un mur de pierre.

Bref ne ratez pas une occasion d'émerveiller vos mirettes et de voir le premier comic-movie.

Mr Bey
Février 2004