Croire
20mars
Petite ma mère, qui a vécu en vase clos sous le régime de Salazar,
croyait qu'il n'y avait plus de guerre, que la guerre c'était du temps des
croisades et des rois. Moi petit je croyais que personne ne personne ne croyais
en Dieu. J'étais dans une école laïque entouré d'athées, d'agnostiques et de
quelques croyants non pratiquants que j'assimilais à des non croyants. Comme
quoi petit on a vraiment une vision déformée du monde.
Il n'y a pas une réalité. Il n'y a que le ressenti. Sortons de mon exemple pour parler d'évènements qui ont marqué sa vie à elle. Elle voie, dans sa vie, différents signes. On peut pas dire dans ce cas "je ne crois que ce que je vois"... ces signes elle les voit. Ils ne sont réels puisqu'ils ont eu lieu. En quoi son interprétation vaut moins que la mienne. Il n'y a pas de réalité il n'y a que du ressenti face à des faits. Un toast grillé, avec une trace de brulé pour moi, un pain saint avec le visage du Christ pour d'autres, les eux sont réels, mais les deux réalités ne sont pas celles de tout le monde. Nous vivons chacun dans notre monde. Chacun dans notre réalité. Ce qui est drôle pour certains ne l'est pas pour d'autre, pourtant c'est drôle quand même, et là on quitte le simple "chacun ses gouts".
Je ne crois en rien, si ce n'est que je crois que ceux qui croient on raison de le faire car pour eux c'est réel. C'est leur réalité, pas la mienne, comme la mienne n'est pas la leur.
Ca me rappel la phrase d'un collègue qui disait que j'étais un schizophrène dans le sens où je suis totalement dans mon monde imaginaire, et à la foi tellement terre à terre, l'esprit vagabond et réaliste. C'est peut-être ça qui me permet de naviguer de mon monde à celui des autres, c'est sans doute ça qui me permet de les comprendre et de les accepter, de me faire comprendre et de me faire accepter. Mais c'est ce n'est pas de la schizophrénie, c'est vivre en société sans renoncer à ses spécificités comme tant d'autres.
Jamais mort, jamais peur