Richard O’Brien acteur au chômage écrit en 1973 une comédie musicale intitulée They Came from Denton High qui deviendra par la suite The Rocky Hor-roar Show, puis le définitif Rocky Horror Show. Si la pièce fait un carton dans les petites salles de théâtre anglaises et à Los Angeles, elle fera un four à Broadway et lors de sa sortie ciné.

The Rocky Horror Show, avec ses costumes ridicules et ses trucages lamentables subira les foudres de la critique puis celles du public. 
Le film de Jim Sharman avec Tim Curry, Susan Sarandon et Barry Botswick ne marquera pas l’année 1975.

Replaçons nous dans l’histoire du film. Après un mariage Brad et Janet décident de se fiancer. Alors qu’ils vont annoncer la bonne nouvelle à leur ancien prof, leur voiture tombe en panne en pleine fôret. Ils décident, alors qu’un orage éclate, de trouver refuge dans une mysterieuse maison. Ses occupants se livrent a de bien étranges experiences. Le propriétaire, Frank N’Furter, sorte de Frankenstein, a créé non pas une créature de terreur, mais de plaisir. 
Les invités à l’exhibition du monstre nommé Rocky font référence aux films de Dracula (ils viennent de la planète Transexuel de la galaxie... Transylavanie). Bien d’autres références sont à citer, nottament La Nuit du chasseur (les mots "hate" et "love" tatoués sur les mains de Meatloaf), King Kong (la mort de la créature)... Rien que la chanson du générique fait référence à plus de vingt films de série B de science fiction (Flash Gordon, Tarantula, Le Météore de la nuit, Planète interdite...). Une fois celà dit on peu commencer à argumenter que les erreurs de montage, les effets spéciaux calamiteux sont bien évidemment à prendre au second degré. Ils sont là pour parodier les anciens films de science fiction des années 1930 à 1950.


Hélas lors de la sortie du film les critiques et les spectateurs n’ont pas eu cette lecture du film ce qui explique son flop retentissant. Heureusement pour ce qui se révèlera au final être un chef-d’oeuvre du 9e art la Fox décide de rentabiliser le film en l’exploitant sur plusieurs mois ou années, en ne le projetant qu’une fois par semaine (le samedi à minuit) dans quelques salles du pays. Et c’est dans une salle de Greenwich Village à New York que le film attirera ses premiers incondicionnels. Petit à petit les gens se déguisent et le riz et l’eau volent pendant les scènes de mariage ou d’orage.

Aujourd’hui encore vous pouvez assister à la projection au Studio Galande, une petite salle du Quartier Latin à Paris, où deux troupes différentes assurent deux représentations les vendredis et samedis à 22h10 [Studio Galande, 42 rue Galande - Paris 5è Tarif : 7 euros Téléphone : 08 92 68 06 24]. Un Conseil : allez-y un vendredi 13, c’est soirée inversée.