Première visite à Chambéry (deuxième plus gros salon de la BD après Angoulême paraît-il). Avant de partir de chez moi, je regarde rapidement si je n’ai rien à me faire dédicacer (par acquis de conscience). Oups, je retrouve un vieux Rantanplan qu’un ami de la famille m’avait offert quand j’étais plus jeune. Franchement ça m’aurait fait plaisir de le faire dédicacer, mais… snif… Morris n’est plus des nôtres (il est " mouru " ! ! !). Par défaut il me reste Michel Janvier.

Que n’ai-je pas pensé là, malheureux… c’est en partant avec un raisonnement comme ça qu’on ruine dès le départ une rencontre qui pourrait être sympathique. Arrivé là-bas je ne connaissais pas du tout le travail de monsieur Janvier. Je savais juste qu’il avait participé, à ses débuts, à la confection de Rantanplan, avec Morris. Donc je commence par prendre quelques BD qu’il a faites, et qui sont à disposition, pour voir un peu son travail.

Il avait l’air sympa, il discutait avec les enfants et les mères de famille. La dame devant moi lui tendait un album, mais ce dernier était abîmé, il lui proposa donc de le changer. Le temps qu’elle fasse l’allée retour au stand de vente (trois minutes à tout casser) Michel Janvier me dit de passer rapidement. Il me reproduit presque à l’identique la couverture de l’album. Quand la dame est revenue, il me fallut lui céder la place.

Pourquoi m’avoir pris ainsi comme bouche trou ? Sentait-il que je ne le connaissais pas ? Que moi-même j’étais un peu venu par hasard ? avait-il faim (il était midi et j’étais le dernier ) ?…

Bref avant de venir, je ne connaissais pas Michel Janvier, et en repartant je ne le connaissais toujours pas. M’enfin je suis content de mon sketch (bien fait, j’en ai eu des bâclés) mais un peu déçu par la relation humaine. Le bon côté des choses, c’est qu’ainsi j’avais plus de temps pour aller flâner près des autres stands.