Le Palais des Beaux-Arts de Charleroi accueille Alan Moore à travers une exploration de plus de 200 œuvres originales qui durera 7 semaines. L’exposition s’articule autour de dix points (sur 500 m²) qui se penchent chacun sur une thématique puisée dans sa vie ou dans ses récits. Les dix parties de l’expo sont marquées par des lignes jaunes tracées sur le sol qui permettent de naviguer dans l’univers de l’auteur de From Hell, Watchmen (Les Gardiens), V pour Vendetta, La Ligue des gentlemen extraordinaires, Promethea, Top Ten...

Première partie : Un gentleman extraordinaire. On découvre dès le début de l’expo les œuvres de jeunesses d’Alan Moore, dont certains de ses dessins datant des années 70. C’est parce qu’il se jugeait lent qu’il décide de se limiter au scénario, mais ces débuts lui permettent d’acquérir la maîtrise du rythme et du découpage.

Deuxième partie : Les mystères du quotidien. On découvre que l’univers d’Alan Moore prend racine dans le quotidien d’une Angleterre contemporaine.

Troisième partie : Superpouvoirs. LA partie qui me parle le plus. On y découvre des super héros comme Marvelman (alias Miracleman), Captain Britain et l’incontournable Watchmen. Bref le fan boy que je suis était vraiment ravi.

Quatrième partie : Les énergies du passé. The League of Extraordinary Gentlemenbasé sur les héros romanesques du 19e siècle, montre à quel point Moore me pique toutes mes idées. Il y a fort longtemps j’avais écris un scénario créant une équipe de super héros Français avec Arsène Lupin, Fantomas, Belphégore... Bon il a été plus rapide que moi sur ce coup-là.

Cinquième partie : Les leçons de l’Histoire. On y redécouvre une œuvre qui a mis 10 ans à voir le jour : From Hell (qui comme la League à connu une seconde vie sur grand écran, pour en savoir plus voir le site Bandes des Cinés).

Sixième Partie : Les chocs du futur. Alan Moore pour le magazine 2000 A.D se lance dans la science-fiction mêlant réflexion philosophique à l’humour déjanté.

Septième partie : Jeux de pouvoirs. Cette partie est consacrée au génialissime V for Vendetta, le combat de "V" contre la société sera même adapté sur grand écran bientôt ! Attention la révolution est en marche. Cette BD est une de mes préférées d’Alan Moore justement car elle ne s’attarde pas sur le personnage du héros, mais sur ce qu’il représente.

Huitième partie : la puissance de l’imagination, nous dévoile quelques pages d’horreur de la BD Nighttar.

Neuvième partie : la puissance de l’amour. Après l’horreur c’est la pornographie que Moore revisite. Nous y voyons des planches inédites (la BD étant en cours de préparation) de Lost Girls, dessiné par sa compagne Melinda Gebbie. On y retrouvera, comme dans la League, des rescapé de romans pour enfants : Dorothy du Magicien d’Oz, Wendy de Peter Pan et Alice d’Alice au Pays des Merveilles. Ces petites jeunes filles devenues femmes se rencontrent, par hasard, dans une maison close. Le tout est de savoir comment les aventures qu’elles ont vécues les ont amenées dans cet endroit. J’avoue attendre cette BD avec beaucoup d’impatience.

Nous finissons donc notre visite avec la dixième partie  : living magic, qui nous dévoile les dessous de la série Promethea. Mais avant de retourner en France on se pose quelques minutes devant le maître qui se dévoile un peu dans un reportage vidéo. Mais vraiment un peu, le grand ours d’outre Manche tien à son intimité et à rester un mystère.