La veille de la venue du père d’Hellboy à Paris, Jim Lee Lee Bermero, Giuseppe Camuncoli, Dell’Otto étaient en dédicaces à St Michel. Quatre dessinateurs, une après midi et aucun dessin, alors que j’étais le n°44…. Que de malheur (merci Album et son système de tirage au sort).

Quelles étaient mes chances d’avoir une dédicace de Mike Mignola, l’invité d’honneur à Angouleme cette année, en venant chercher mon ticket à midi et en ne pouvant pas me libérer du travail avant 20 heures, tout en ayant le n°68 ??

Elles étaient grandes en fait, en effet ce qui a joué en notre faveur a été la fatigue de l’artiste qui au fil des dédicaces s’était mis à faire de plus en plus de Hellboy dans la même position afin de s’économiser en énergie, et aussi d’en finir plus vite. Pour une fois chacun aura son dessin (ce qui n’est pas gagné si on tente d’approcher la star au Festival International de la BD d’Angoulême le lendemain).

Les choses se sont passé très vite, je venais de sortir du taf et de rentrer dans la boutique quand c’était mon tour de passer (l’avantage de pouvoir venir retirer un ticket à midi est considérable quand on souhaite avoir un dessin). Même si l’artiste souhaite vite finir sa besogne il ne rechigne pas à discuter un peu avec ses fans.

Ainsi quand je lui présente la litho d’une couverture de Strange de 1987 représentant Alpha Flight et les X-Men il avoue d’un hochement de tête résigné que ce dessin est le pire souvenir de sa carrière. A l’origine les zones blanches étaient noires. Enfin, c’était avant qu’un type (un directeur de rédaction qui passait par là) décide de le rendre marteau en lui donnant le travail herculéen de reprendre cette couverture. Mike Mignola se demande toujours pourquoi on l’a obliger à faire ça. J’étais tenter de dire que ce directeur de publication n’avait pas forcement tort en effet je trouve cette représentation ders deux groupes très réussie.

Une fois son énième Hellboy dessiné pour un fan de sa carrière, Mike Mignola me regarde partir avec la litho maudite et il semble un peu plus soulager, jusqu'à ce qu’un autre derrière moi arrive pour lui faire dessiner un autre Hellboy.

 

Dites-lui que je suis a Angoulême
Que j'aime toujours les comics
Qui parl'nt d’baston et de bons nems
De Stan Lee, de boulons, du fisc
Dites-lui que je pense à lui
Quand on me parle de Mignola
Quand je lis ces BD nouvelles
Qui résonn'nt comm' des bruits de combats
Hellboy's in the story “Makoma”

encounter the powerful mythology of Africa

Je ne sais plus comment faire
Des images si forte qu'elle me brisent
Images si fières et soumises
Comme un amour qui lâche prise
Qui casse et ne plie pas

Les Mignolas par centaines,

Les Mignolas sont toujours là !