Adapté du personnage, créé le 17 janvier 1929 par Elzie Crisler Segar, issu de planches parues dans la presse sous le nom The Thimble Theater, Popeye apparaît pour la première fois à la télé en dessin animé dans Popeye The Sailor en juillet 1933, produit par les Studios Fleischer (aussi producteur de Betty Boop). C’est en 1980 qu’arrive le drame. Un film, Popeye, est réalisé par Robert Altman avec Robin Williams interprétant le célèbre marin.


L’intrigue
 comme dans le dessin animé relève du triangle amoureux entre Popeye, le célèbre marin, qui se bat contre Brutus pour remporter l’affection d’Olive. Tout est conforme au dessin animé, le style des personnages, les cascades, les décors, les chansons et même les voix truquées. Le petit problème, c’est que ce côté fidèle rend le film insupportable. On ne comprend rien à ce que disent les personnages qui parlent tous avec des voix de canard mâchant des chamalos. On devient épileptique à force de voir tous les personnages en arrière plan tomber et sauter dans tous les sens. On devient clostrophobe dans ce décor en carton pâte qui peine à donner un caractère aventurier à ce film. Puis pour finir on envie les mal-entendants qui échappent aux chansons monosyllabiques qui entrecoupent le film (il ne faut pas oublier que c’est un film Disney, donc les chansons on ne peut pas y écoper... écoper vous avez saisi le jeu de mots ?).


Pourtant la dernière partie reprend fidèlement le premier épisode du dessin animé. Brutus s’en va sur une île dans son rafiot avec Olive ligotée dans la cheminée du bateau, et Popeye le suit dans une autre embarcation avec Papi-Popeye, un mec qui bouffe des hamburgers on ne sait pas trop pourquoi, et l’enfant adoptif de Popeye et Olive. Seulement oubliez la scène de combat avec le dinosaure (de mémoire dans le dessin animé c’était un dinosaure) remplacé ici par une vraie pieuvre en latex véritable complètement statique et inamovible. Mais il faudra attendre donc la fin pour voir les fameux épinards (que Popeye en fait déteste !) et avoir droit à la chanson : I’m Popeye the Sailor Man I’m Popeye the Sailor Man I’m strong to the "Finich" ’Cause I eats me spinach I’m Popeye the Sailor Man. I’m one tough Gazookus Which hates all Palookas Wot ain’t on the up and square I biffs ’em and buffs ’em An’ always out-roughs ’em an’ none of ’em gits no-where. If anyone dasses to risk My "Fisk" it’s "Boff" an’ It’s "Wham" un ’erstan’ ? So, keep "Good Behavor" That’s your one life saver With Popeye the Sailor Man

C’est donc soulagé d’avoir eu cette chanson chantée au moins une fois qu’on éteint son magnétoscope (et oui bizarrement le film n’est pas encore sorti en DVD) et que l’on retire la cassette pour la brûler dans le jardin.