Cinquante ans et toutes ses dents, 28 films et pas une ride si ce n’est la balafre américaine de Roland Emmerich en 98. The King of the monsters GODZILLA revient pour FINAL WARS. Si notre monstre favori revient en France le 31 août prochain, il était déjà à l’affiche le mercredi 29 juin 29 juin au Publiciscinemas en présence exceptionnelle de Ryuhei Kitamura Ryuhei Kitamura! C’est donc très gentiment qu’il a répondu à nos questions.

 

Bonjour, pour commencer est-ce que tout le monde au japon est fan de Godzilla ?

(rires) Bonjours, c’est un véritable plaisir que d’être ici, je me sens un peu Français. En effet j’ai un chien français, alors c’est un peu comme si je revenais chez moi. Pour répondre à votre question, non tout le monde, au japon, n’est pas fan de Godzilla, certain sont fans de Gamera ! (rires)

 

Ce film est sorti en novembre dernier au Japon pour les 50 ans de la création de Godzilla. Est-il facile d’accepter un tel projet ?

Vous savez quand Wataru Mimura m’a proposé de faire ce film, j’ai dût réfléchir deux secondes avant de dire oui. Vous vous rendez conte faire un film Godzilla… wouahou.

 

Vous avez toujours été un fan de ce personnage ?

J’ai grandi avec ces films, le premier que j’ai vu c’était Godzilla Vs Mechagodzilla (film de 1974 réalisé par Jun Fukuda). C’est d’ailleurs les Godzilla des années 60 et 70, qui  sont assez grouvy, que je préfère. J’aime beaucoup moins ceux des années 90.

 

Ce film, fait pour un anniversaire, est-il un véritable film, ou est-ce plus un hommage rendu au personnage ?

Non c’est un vrai film qui reprend les meilleurs moments de la saga Godzilla. Il y a de l’humour et beaucoup d’action. J’ai demandé au concepteur du costume de faire en sorte que le monstre soit plus rapide, plus souple, plus fort. On y retrouvera tous les meilleurs éléments qui composent la saga Godzilla. On serra tantôt attendri par le monstre tantôt effrayé par sa fureur dévastatrice.

 

Malgré les codes très strictes imposé dans la réalisation d’un tel projet, ce film reste t-il le vautre ou est-ce une commande de la Toho ?

Non ça reste fondamentalement mon film, vous y retrouverez d'ailleurs des éléments de Versus L'Ultime Guerrier. Les seuls limites qu’on voulait m'imposer étaient budgétaires : moins d'explosions, moins de scènes à effets spéciaux... mais quand on m'a dit de supprimer la scène de combat à Paris je leur ai dit d'aller « se faire foutre » (rires). Vous savez le budget était trois fois plus important que pour un autre Godzilla donc j'ai vraiment été libre de faire ce que je voulais. Puis j'avais des le début fixé mes exigences. Quand Wataru Mimura m'a proposé de faire ce film je lui avait dit que ça faisait longtemps que je ne dépensais plus d'argent pour aller voir un de ses Godzilla au cinéma, qu'il fallait que le personnage change. Il a cru que je blaguais, et m'a laissé faire à ma manière.

 

Pour finir, la question qui fâche, que pensez vous du Godzilla américain ?

Est-il nécessaire que je réponde à cette question ? Les fans savent très bien. Les autres comprendront en regardant mon film. En effet j’y fait se confronter le vrai Godzilla avec le Godzilla américain (un tonnerre d’applaudissement dans la salle qui sera répété durant la projection du film lors de cette scène).