Road to New York : "complétation"
Nouvelle mise à jour.
Compte-rendu des vacances à New York par Odessa émaillé de commentaires du Beyonder. Déjà, ces vacances s'inscriront probablement parmi les plus
belles qui m'aient été donné de vivre. Le lieu, d'abord, et les personnes avec
qui je les ai passées ensuite (ou inversement proportionnel). Voilà « tout pareil » rien à
ajouter. C'est le plus sincèrement du monde que nous avons pensé à Gwen,
chaque jour (et je le dis, même s'il ne lit pas ce blog, car cela a fait partie
de nos vacances malgré tout). Nous l'avons beaucoup regretté, c'est évident. Du
coup, on a "compensé" comme on pouvait. Et profité pour 4. En
espérant que nous aurons d'autres occasions tout aussi exceptionnelles, un
jour. Tout augmente même
ne pas partir en vacances devient hors de prix… son annulation lui a coûté des sous tout
de même… Pour ceux qui prennent le train en route, Gwen devait en effet
partir avec nous et finalement n'a pas pu. Ceci explique les quelques photos de
"lui à NY" que vous verrez émailler nos albums, prochainement. C’est surtout qu’aux dernières vacances au
Canon (l’été 2007) il nous avait demandé d’écrire pour lui sa carte postale à
ses collègues et que sur cette carte postale on avait écrit « la prochaine
fois gardez le ». On ne peut que leur reprocher d’avoir trop pris au pied
de la lettre notre boutade. Enfin donc, pour revenir sur ce qu'on a vécu, je dois dire que
les vacances ont été parfaites au-delà de toute espérance (non, en fait je n'en
attendais pas moins). Nous nous sommes super bien entendus et adaptés les uns
aux autres. Nous avons vu "à peu près" tout ce qu'on voulait voir
(difficile de tout faire en 7 jours pleins sur place mais c'est déjà pas mal
!). Nous nous sommes marrés avec plein de situations surprenantes ou en tout
cas qui nous ont surpris nous. Et ce que nous allons raconter, c'est la manière
dont on l'a vécu, pas forcément la vision raisonnable et avec du recul qu'on
peut en avoir par la suite. Ce que je vais écrire, c'est plus pour nous 3 que pour vous
raconter réellement nos vacances, c'est pour garder en mémoire ces instants et
les sensations. 1er Jour - L'arrivée : Vendredi 25 avril Tout a
commencé le vendredi 25 avril, jour anniversaire de Gwen (hohé, c'est bon, on va pas non plus
parler de lui tout le temps sinon il va prendre la grosse tête, papy). Du coup on apprendra que le vieux (33 ans
au compteur) a été recueilli par Pétro et Mollo, ouf on avait peur qu’il reste
seul à déprimer le pauvre. Du coup Mollo la réconforté en lui répétant qu’il
était mieux sur la terre ferme au lieu de se faire chier à se lever à l'aube,
aller stresser dans 150 tonnes de ferraille lancées à 900 km/h pendant 10
plombes pour aller voir des cons qui sentent la pizza froide et le burger gras
dans une ville grise. Rendez-vous était
donné à l'aéroport de Roissy à 8h00 pour un départ à 10h00. Nous et
nos deux grosses valises à moitié remplies avons retrouvé le Beyonder et sa
mini valisette à moitié remplie également et nous sommes dirigés vers
l'enregistrement. Oui alors
là je me la pète pas j’attendais au Terminal 2D et je me fend d’un coup de fil
pour savoir où les duex autres étaient « Hein vous êtes arrivés ?
(cogite, cogite… mince j’ai pas longé tout le terminal pour arriver au 2A) Heuu
non je suis pas loin… je me suis arrêté pour discuter avec un collègue… » Comme nous
avions réservé nos billets d'avion séparément (Steven et moi sur le même billet
électronique, Bey de son côté), nous nous sommes retrouvés séparés au moment de
l'interrogatoire en règle avant l'enregistrement. On te
demande à peu près tout de ta vie, si tu as des amis, si ça va bien la santé,
tout ça, si on t'a prêté des trucs récemment, si tu as des affaires qui ne
t'appartiennent pas, surtout si elles sont électroniques, si tu casses tes
jouets et si tu fais pipi au lit. Je me suis bien abstenu de dire que je connaissais toutes les
réponses à leur test pour avoir bossé un an à la sûreté de l’aéroports… du coup
j’ai eu 20/20 sans qu’ils se doutent que j’avis des anti-sèches. Après
l'interrogatoire de base et seulement si tu as été sage, on t'autorise à aller
voir une machine avec un monsieur devant. Le monsieur est là pour t'aider à te
servir de la machine pour récupérer ton billet d'avion, donc ta place. Là, on a
tenté de feinter pour se retrouver à côté du Beyonder mais le monsieur devant
sa machine à lui n'étant pas très doué (Beyond-bugage possiblement envisagé),
ça a été mort... On s'est retrouvés à 30 rangées d'écart autant dire qu'on
n'allait pas beaucoup se voir pendant ces 8 heures de vol. Après avoir vu nos
valises partir pour la soute de l'avion (légères et court vêtues, ça a son
intérêt au 9ème chapitre), nous sommes allés savourer notre premier petit
déjeuner des vacances, avant la séparation des troupes. Pour le
voyage, on nous avait remis des devoirs de vacances à remplir le plus
correctement possible, sous peine de se voir refuser l'entrée des Etats Unis et
de devoir reprendre l'avion en sens inverse aussi sec. Avec prière d'écrire en
caractères anglais comme on nous aurait demandé d'écrire en chinois. Pas de
barres sur les sept, pas de barre sur les un, une fleur à la fin de chaque mot,
(moi j’ai fait l’erreur de
mettre la date à la française : jour, mois et année et non pas mois, jour,
mois à l’américaine),
bref, mon premier examen depuis que j'ai quitté l'école. J'espérais bien que je
serais admise. Reléguant nos devoirs à plus tard, nous avons fini par
embarquer. "Au revoir Bey, à tout à l'heure, oui, on se voit à NY,
hein, ouais, c'est hype, c'est in, trop classe. Mais, mais... Waouh, il est
grand cet avion, et puis les sièges ont l'air confortables ! - Nan
Caro, ça c'est la classe Affaire, toi tu es en Eco, juste derrière, là... - Hein,
mais comment ça se fait que j'ai la 1ère place de la 1ère rangée qui donne sur
la classe Affaire... et que y a pas de rideaux !? Je vois tout ! C'est atroce !
Je veux pas savoir à quel point c'est trop génial d'être en 1ère, leur menu
commandable, les écrans vidéo individuels sur les sièges de devant, leurs
oreillers qui font le triple du nôtre, les grandes couvertures moelleuse quand
on a droit à un vieux plaid en polaire, et le champagne à volonté. Aaaargh
!" Bon, revenons à nos devoirs. La douane nous a remis un autre
papier à remplir. Nous devons déclarer si nous sommes allés à la ferme
récemment et sommes susceptibles de ramener des substances terrestres
interdites collées à nos chaussures. Les américains ont vraiment des questions
fascinantes. Est-ce que je leur parle de mon troupeau de moutons ?(je passe sur mes voisins qui découvrent
que le fils de la famille a signé les documents douaniers en écrivant
« merde »… « mais papa c’est comme ça que je signe »
« prend moi pour un con ») Heureusement,
les films commencent. Qu'est-ce que c'est que ce truc ? August Rush... c'est tout nase (allé 1/20 Même Robin Williams aurait dût
fuir en entendant la musique),
ma parole. Et le second film... Bey vous dira le nom (Freedom Righter 3/20 une histoire vrai
qui fait mauvais scénario impossible, si vous ne l'avez pas vu c'est bien). Bon j'ai fini par regarder en entier.
Pas si mal mais pas crédible. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que
c'était tiré d'une histoire vraie... Quelques
heures plus tard, c'est l'atterrissage. On voit Manhattan au loin, ça y est, les larmes me montent aux
yeux. Ca fait juste 20 ans que j'attends ça. Je m'en fous d'avoir l'air ridicule.
J'ai une pensée émue pour mes parents. New York, me revoilà ! Cette fois... sans les Twins. Ca fait
un choc. Le plus
dur reste à venir : le passage de la sécurité puis de la douane. On se demande le genre de question que
l’on va nous pauser «nom et age des grands parents » par exemple… Steven :
Mais je ne connais pas leur prénom Bey :
Mais tu connais leur âge ? Stevent :
Oui, ça doit être Raymond… Passage
de la sécurité : vous
ne devez pas franchir la ligne jaune, c'est mal. Je rends mon 1er devoir, montre
mon passeport et file mes 2 index pour prendre les empreintes digitales. Ca y
est, je suis fichée, plus qu'en France. Quelques questions : Vous venez seule ? Vous allez à
l'hôtel ? Vous êtes déjà venue ? Je me retiens de faire de l'humour. Le gars en face n'a pas
l'air commode. Bey, quant à lui, ne ressemble plus du tout à sa photo de
passeport. Sa passeuse préfère vérifier son identité en comparant sa signature.
C'est plus sûr... (comme si
j’avais l’air d’un terroriste avec ma barbe, j’vous jure) On récupère
les bagages très rapidement. Puis on passe la douane en rendant notre second devoir.
Visiblement, on a passé l'exam, on est admis. C'est tout. Pas de fouille anale,
pas d'ouverture de bagages. J'en reviens pas. On est là, à JFK, et on n'a plus
qu'à choper un taxi pour nous rendre à l'hôtel. Great ! C'est là que mon
"guide touristique" devient utile. On nous avait dit "les
taxis new yorkais sont désormais majoritairement indiens". D'Inde, pas des indiens des
cowboys, tsss. Ah bon ? Et on les reconnaît à quoi ? Leur turban, pardi ! Aussi, nous
n'avons pas été étonnés de voir débarquer notre taxi, un hindou tout ce qu'il y
avait de plus authentique et son turban et son kit main libre greffé à
l'oreille. On m'avait conseillée de me méfier des tarifs pratiqués. Pas de
souci, il faut bien faire gaffe à prendre un taxi jaune, et les tarifs sont
donnés par un gars de l'aéroport qui s'occupe de gérer le flux des voyageurs (ainsi qu’un papier avec le code du taxi,
traçabilité, qui nous permettrait de signaler tout problème et d’identifier le
cas échéant le véhicule et son chauffeur… ou de rappeler le même pour repartir
de New York si nous sommes satisfait). Il s'agit d'un forfait JFK - Manhattan à 45 dollars + les
péages. Pas de surprise. Nous
voici partis dans notre taxi en direction de Harlem puis de Central Park.
Environ 40 minutes de trajet où notre chauffeur a parlé non stop dans son kit
main libre. Au début j'ai cru qu'il nous parlait. Puis qu'il parlait tout seul.
Et enfin j'ai découvert l'oreillette... A peine rassurant. Vers 13h30 heure
locale, nous voici arrivés à l'Hôtel Belleclaire, sur la 77ème rue et
Broadway. La chambre
n'étant disponible qu'à partir de 15h, nous voilà partis pour un tour du
quartier, histoire de prendre nos repères. Nous
nous rendons à la station de la 72ème rue pour acheter nos tickets de
transport. Je me suis
renseignée sur les types de billets existant. Pour la semaine, nous aurons
besoin d'une Metrocard 7
jours du samedi au vendredi suivant. Pour le jour-même, on va opter pour une
Metrocard Fun Pass (haha, que je me marre), one day. Bon maintenant, il va
falloir choisir entre la caisse avec une vraie dame dedans et les automates. C'est
alors qu'une petite mamie afro-américaine en costume d'agent de la RATP locale
s'approche de nous vivement et nous demande ce qu'on cherche. On lui explique.
En deux temps trois mouvements, on se retrouve devant la machine, à se
commander nos billets, sous l'oeil attentif de notre guide et sous son flot
d'explication. "Credit
Card or ATM ?
-
Euuuuuuuh ! Credit Card ?
- Enter your Zipcode ! You're not from US ? - No... - You
must enter 5 nine and #. Correct, Nine, nine, nine, nine and nine ! You've got it !" On
s'éloigne deux secondes pour reprendre nos esprits (et faire de la monnaie) et
elle court après Steven : De
retour à l'hôtel, nous récupérons enfin notre chambre et prenons nos quartiers.
Notre suite est vaste et m'a l'air bien confortable. On s'installe tout ça tout
ça. On s'inquiète un petit peu de la présence d'échafaudages devant nos
fenêtres. Et oui,
l'immeuble est en ravalement, visiblement. Mais le Spirou m'assure qu'il n'y
aura pas de travaux, que ce sont juste des échafaudages là comme ça mais que
personne n'y travaille donc qu'on ne sera pas dérangés. J'ai pas très bien
compris l'utilité des échafaudages, du coup, mais bon, il disait vrai, nous
n'avons pas été gênés du séjour. Après avoir analysé tous les bruits
possiblement gênants, notre attention se porte sur une espèce de cube, sorte de
frigo-mini-bar en
plein milieu de notre chambre et dont le moteur vient de se mettre en route. On
ne va jamais pouvoir dormir avec ça... Me voilà partie à faire Miss Chieuse
auprès de la réception qui m'annonce qu'il ne s'agit nullement d'un mini-bar
mais d'un simple frigo, qui plus est vide... et qu'ils nous envoient quelqu'un
pour écouter le bruit du moteur. Un petit asiatique débarque (parlant aussi bien américain que moi)... le moteur vient bien évidemment de
s'arrêter. On a l'air fin. On négocie le débranchage simple et définitif du
frigo, ce qu'il nous accorde sans aucune hésitation, d'ailleurs il le fait
lui-même, ouéééé ! Plus de bruit, victoire ! Bon, évidemment, on aurait dû
ouvrir le frigo avant de faire ça et vider le bac à glace de la partie
"congélateur"... On aurait dû (pas grave c’est votre chambre que ça inondée... pas bien de faire
pipi sur la moquette). Mais
nous voici partis pour Times Square afin de récupérer nos New York Pass ! Nous
nous rendons à Times Square en bus sous la pluie… ça promet si le temps est comme ça tout le séjour. On arrive au cœur de la ville, là où
tout vit en permanence. Notre objectif : Planet Hollywood afin d'aller récupérer notre sésame
pour toutes les visites : le New york Pass. Sur notre route se dresse un Toy's R us qu'on ne peut
décemment pas ignorer. Accueillis par un Quiky (mascotte des céréales Quick) en poil et en os (j'hésite à scander
le retour de Gros Quik), nous visitons l'antre du jouet, découvrant un T-Rex de
Jurassic Parc tout animé
(alors que le film date maitenant, on sent bien qu’il faut rentabiliser le
monstre géant à échelle 1) puis il y a plein de super héros (en légo ou en
sculpture géante accroché au plafond (Superman et Spider-Man stoppant la chute
d’un 35 tones). Une
fois notre pass en main, l'étape suivante est de se trouver une comédie
musicale. Nous nous rendons à l'adresse indiquée sur notre Pass : Applause
Tickets. Arrivés
devant l'immeuble, pas un panneau pour nous indiquer qu'on est bien au bon
endroit. N'ayant par d'autre adresse, je tente une percée dans le hall de
l'immeuble et pose la question à l'accueil. Bien m'en prend, c'est bien ici.
Après avoir pris l'ascenseur, on débarque dans un petit sas avec un guichet.
Derrière le guichet, on aperçoit des bureaux et... une cuisine. Une espèce de
petit appart, en fait. Un gars vient nous accueillir en terminant la pizza qu’il venait de se
baffrer. On lui explique
le topo : on est là toute la semaine, on voudrait assister à une comédie
musicale, on n'a pas bien idée de quoi encore, mais s'il a des bonnes places à
pas cher... Il lui faut des titres. Bon, bon, bon... le Fantôme de l'Opéra
ou Chicago, ça ira
très bien. Le gars part chercher les disponibilités. On patiente, 5 minutes. Il
revient mais pénètre à l'intérieur de notre sas par une porte que nous n'avions
pas remarquée jusqu'à présent... Il nous
tend deux feuilles imprimées sur le net et nous dit en baissant la voix :
"Franchement, c'est pas pour tuer mon activité que je vous dis ça,
hein, mais voilà, moi ce que je vous conseille, c'est de vous rendre
directement aux théâtres avec ces feuilles et de leur demander des prix. Ils
vous feront des réductions grâce à ces feuilles. Mais il vaut mieux aller les
voir directement que passer par nous, ça ne sera jamais aussi intéressant. Moi,
je dis ça pour vous arranger, hein... Si vous vous débrouillez bien, vous pouvez
obtenir des places au 1er rang pour 25 dollars. Par contre, c'est sur tirage au
sort, le jour-même. Si vous donnez vos trois noms, ptet que y en a un qui aura
la chance d'être tiré..." Alors
là, on reste un peu interloqués, style "jay pas tout compris"... on le remercie bien et on se
casse. Du
coup, j'arrive pas bien à saisir l'intérêt d'un tel "bureau" qui ne
vend... rien. S'il fait ça à tous les touristes qui passent par là, ils servent
à quoi à part imprimer des feuilles sur internet ? Bon,
pas démontés, nous partons partis pour le Majestic où ils donnent Le Fantôme de l'Opéra. Un vieux monsieur avec un sonotone et
un accent à couper au couteau nous accueille au guichet. Et on dégote des
bonnes places pour le mardi soir. Là, Steven veut avec sa carte. Terrible
erreur. Le gars note son numéro de carte et même le cryptogramme. Grosse
frayeur... Mais c'est trop tard, le mal est fait. Est-ce qu'un petit vieux
malentendant peut arnaquer un touriste ? C'est ce que vous saurez au prochain
épisode. Puis
direction notre premier comicshop américain : ComicTown (c'est ça ? merde, dire
que je me rappelle à peine du nom). Avant d'y arriver, Bey et moi, on s'arrête
pour prendre une glace à un petit camion glacier. "Bey
: Mince, je voudrais la glace au caramel mais je sais pas le dire... Tu sais
comment on dit fondu ? Je voudrais lui dire sucre fondu... Steven
: Sugar. Bey :
..." Bon
finalement, Bey a demandé la glace "pas au chocolat". Le gars a été
sidéré par sa débrouillardise mais au lieu de lui filer la glace au caramel, il
a fait une glace nature :P Moi
j'ai embrayé ! Au
fait... fondre, ça se dit "to melt". J'ai demandé à Zort et puis
après j'ai revu Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et le méchant disait bien en
VO "I'm meltiiiiiing !" Trop forte ma Zort Ensuite,
Comic Town. On aperçoit un Spidey de loin et on se précipite... au 1er étage.
Car là-bas, les comicshops sont presque tous au 1er étage des immeubles.
Première recherche de notre petite liste de courses pour les potos. Ensuite,
nous retournons nous balader dans Times Square. Nos missions de la journée sont
accomplies. Mais bien vite, la fatigue se fait sentir, surtout pour notre brave
Jedi qui se met à éternuer en cascade suite aux différentes incursions dans des
magasins hyper climatisés. Nous reprenons alors le métro pour rentrer à
l'hôtel. Heuuu non la fatigue
se faisait pas sentir pour moi lol. Notre dernière mission avant de rentrer est de trouver un bidon
d'eau et quelques trucs à grignoter pour le soir. Nous
entrons dans une Pharmacie... Il y en a partout là-bas, une chaîne ouverte 24
heures sur 24. C'est bien pratique. Mais cher. Faut pas dire ça à Leclerc il veut faire la même chose en
France (sauf qu’en France il aura du mal à vendre une bouteille de Vitelle à 6
euros… Là, je
découvre le paradis du médicament. Des médocs, des tas de médocs en vente libre
comme au super marché. Du paracétamol, de l'ibuprofène, des antihistaminiques.
Joie et délectation. Jusqu'à ce que je regarde... les prix. Ici, pas de sécu,
pas de ptits prix, pas de guéguerre entre pharmaciens et supermarchés pour la
mise en vente libre de certains médocs. Et les prix défient toute concurrence.
25 dollars la plaquette de 10 comprimés. Moi qui voulais prendre du Zyrtec pour
mon grand malade... ce que j'ai emporté suffira amplement ! Puis t’as intérêt à savoir ce qu’il te
faut. Moi je ne connais pas les médocs à part l’aspirine et la vitamine C. Nous
abandonnons aussi l'idée de l'eau qui coûte un rein. Direction
notre supérette à côté de l'hôtel où nous passons trois plombes à se choisir de
quoi becter pour la soirée. Steven
a opté pour une gigantesque tranche de pastèque. Mais on a oublié de demander
des couverts en plastique... Il va falloir croquer ! De
retour à l'hôtel, nous dînons. Enfin surtout Bey et moi... Steven croque dans
sa pastèque et nous l'avons retrouvé, un quart d'heure plus tard, endormi sur
sa pastèque, de dos, dans son fauteuil... à la Docteur Mad. Hahahahaha ! Je
suis un super méchant, je mange des pastèques !!! Après
le dîner, Bey m'a lancé "Bon, je vais prendre un bain !" Sur le
moment, en moi-même, j'ai rigolé, parce que j'avais vu la hauteur de la
baignoire... et que je me disais que ça serait probablement pas facile de
prendre un bain dedans. Si vous voulez une idée, la hauteur faisait la moitié
de la taille d'une baignoire française... D'où la
réflexion de Bey : "Chez moi, on appelle ça dessaler la raie." Super
classe ! Après,
on a fait dodo. Beaucoup de dodo parce qu'on était très fatigués. Sauf
Alex qui s'est réveillé à 3h00 du
matin. Jet Lag.
A trois heures du mat à la
télé il y a que des redifs genre Sauvé par la Gong ou une Nounou d’Enfer. Quoi
je regarde beaucoup la télé ? C’était pour savoir le temps qu’il allait
faire. A 3h30, les
éboueurs sont passés. A 4h00, notre voisin a pris une douche. A part ça, j'ai
hyper bien dormi. 2e jour – la
découverte : Samedi 26 Avril 2008 Après une petite
rafle sur différents objets, on se décide à aller faire un tour chez Time
Machine, un comicshop réputé pour ses Back Issues, ce qui nous avait plutôt
déçu chez Comic Town. Nous avons dîné
au Manhattan Hall, le restaurant "cantine" de l'hôtel, qui se
trouvait en face. Des gros burgers maison pour Steven et moi et un truc bizarre
ressemblant à du Baekoff pour Bey (oui les
Etats-Unis c'est aussi l'aventure culinaire). Puis bon dodo bien mérité (après un autre dessalage de raie… je me demande si je
vais faire ce commentaire à chaque fin de journée…). 3e
jour Soho - East Village : Dimanche 27 Avril 2008 Ce
matin, il fait gris sur New York. Au vu
de la météo, nous allons profiter qu'il ne pleuve pas encore pour aller se
faire une journée de balade dans Chinatown puis Soho. Là
encore, j'ai fait appel au guide de New York qui m'a fourni une promenade
entière que je n'ai plus qu'à suivre. Avant
de partir, nous allons prendre notre petit déjeuner au Manhattan Hall où nous
avons dîné la veille au soir. Des French Toasts pour moi, un muffin aux
myrtilles pour Steven et des viennoiseries... avec du fromage, pour Bey !
Yuuuuk ! (alors précision,
moi je ne savais pas qu’il y a avait du fromage dedans, en plus d’un glaçage
immonde) Et le petit plus quand tu te lèves pour aller payer on te pique la
chaise, donc niet pour revenir à ta table et lézarder encore quelques secondes… Et
c'est parti pour le City Hall, l'Hôtel de ville où habite le maire de New York. Nous nous y
rendons en métro. Là-bas, c'est la fête des écureuils. On voit également le
gros bâtiment Woolworth. C'est le quartier des tribunaux. Nous
poursuivons notre promenade quand au détour d'une ruelle, nous découvrons
l'Eglise Saint-Paul, entourée de pierres tombales complètement abimées. Bey
s'étonne de ce laisser-aller sur l'entretien du cimetière. L'explication arrive
: nous sommes juste à côté de Ground Zero. Quelques pas plus loin, le spectacle du trou béant laissé
par l'effondrement des tours s'offre à nous. Des grues immenses s'affairent à
peine. Des badauds prennent des photos derrière les grillages qui protègent le
chantier à travers le
fameux trou dans le grillage que l’on voie à chaque reportage, en fait c’est le
seul point laissé à la visibilité des personnes qui voudraient voir le
chantier. Depuis
deux jour, je me balade avec une PLV de Gwen (une photo cartonnée de lui à
l’échelle 1) pour le prendre en photo devant les monuments, là on n’ose pas en
se disant que les gens vont croire que c’est la photo d’un ami ou frère disparu
lors de l’attentat. Un
vendeur à la sauvette vend les fameux jeux de cartes à l'effigie des multiples
sosies de Saddam Hussein (en
fait le paquet de carte, à l’origine à destination des soldats US) représentant
les terroristes (ou soutiens terroristes) Irakiens les plus recherchés. Voilà ce qu'il reste du World Trade
Center. Et visiblement, mes compagnons de voyage s'en foutent comme de leur
première chaussette c’est
à dire qu’avant l’attentat on savait même pas qu’elles existaient, comme si on
demandait à un provincial s’il connaît la tour Monparnasse quoi. Passons
et retournons jouer avec les écureuils. A quoi bon s'apitoyer. Direction Chinatown, en passant près du pont de Brooklyn où
Gwen Stacy s'est fait tuer
(personnage de BD de Spider-Man) et ça ça m’a vachement plus ému… j’en snif
snif encore… On arrive
dans Chinatown et des centaines de petites boutiques à touristes nous ouvrent
les bras. "Pas chers les t-shirts, pas chers !" On retrouve des
français à la recherche du McDo de Chinatown que nous-mêmes ne verrons jamais (il est dans le 13e
arrondissement de Paris je crois). Après un petit passage dans ce qu'il reste de Little Italy, soit quelques dizaines de restaurants
italiens (tenu par des
chinois tout de même) et
des poteaux vert blanc et rouge, nous partons à la recherche d'un comicshop que
jamais nous ne trouvâmes. Et oui, M. Time Machine l'avait pourtant barré de
notre liste. Tant pis ! C'est l'occasion pour nous de nous plonger au coeur
même de la ville chinoise et de découvrir ce que peu de touristes voient, faute
d'aller assez loin dans la ville. Des échoppes typiques, des terrains de sport
multi-culturels, (les
jeunes aux USA ils ne jouent pas au foot américain comme on nous le fait croire
mais au soccer – foot de chez nous- même s’ils ne sont que 6 par équipes), des marchés vivants proposant des
fruits exotiques et des poissons inconnus de nous et qui frétillent encore...
voilà le vrai visage de Chinatown. En fait Littel Italie à été becté par les chinois, un peu comme
à Paris où la famille Tang à absorber le 13e arrondissement
anciennement bastion Italien. Nous
respirons à plein nez les effluves de l'orient... pas de bol, un vendeur est
entrain de faire une démonstration sur le fruit qui pue les pieds...
Hiiiiiiiiiii ! Il est temps de retrouver la civilisation occidentale. Nous
repassons par Little Italy, découvrons le café où a été tournée la série Les
Sopranos, et
atteignons les débuts de SoHo. SoHo,
pour South of Houston. Nous allons désormais visiter ce quartier qui se trouve
au sud de Houston Street, en commençant par le Puck Building, le célèbre
bâtiment qui accueille de nombreuses réceptions du grand monde, avec un petit
lutin irlandais en façade. Il est l'heure de passer à table, au SoHo Café où nous nous régalons de délicieux
burgers "maison". Après
cette pause réparatrice, nous nous engageons dans les rues de SoHo. Steven est
intrigué par un sac qu'il aperçoit à l'effigie de Détective Conan. Ni une ni
deux, il zieute tous les passants et remonte petit à petit jusqu'au magasin
d'où proviennent les sacs. Il s'agit d'un UNI Qlo, un magasin que nous avons vu à
Londres mais que nous ne connaissons pas encore sur Paris (après enquête, il en
existe un à la Défense mais pas achalandé avec les mêmes produits). Et là,
c'est le paradis ! Nous débarquons dans un monde de mangas. Un magasin dont une
bonne partie est consacré entièrement à la vente de t-shirts avec des dessins
de célèbres mangakas, Cutie Honey, Ashitano Joe, les séries d'Adachi... on est
aux anges ! Après une séance d'essayage, on repart, les sacs pleins ! Nous
continuons la balade, allant de rues en rues, suivant scrupuleusement le
guide... jusqu'à... un immeuble où le guide nous conseille d'aller voir la
"Earth Room",
une pièce, dit-il, emplie d'un amas de terre. Oui, et ?
Et bien nous sommes au
pied de l'immeuble... Habitués à ce genre de bizarrerie, nous sonnons. On nous
ouvre. Nous montons. Au premier étage de cet immeuble, il est écrit que nous
n'avons pas le droit de prendre de photo, alors vous ne verrez pas ce que nous
avons vu. Un gars est là, derrière un bureau. Il a l'air de s'ennuyer. Pour lui
donner l'impression qu'il sert à quelque chose, je l'interpelle et lui demande
ce qu'on va voir. Il tend son doigt vers une table où se trouve des prospectus
et me dit que tout est écrit là. Je me sers, je lis. Je n'en sais toujours pas
plus. Il faut se rendre dans la pièce d'à côté pour apprécier la folie d'un
homme qui a rempli tout bonnement un appartement qui fait le double ou le
triple du nôtre avec... de la terre. De la belle terre marron, naturelle. De la
terre de ferme, de champs. On ne peut pas monter dessus, c'est de l'art et on
ne monte pas sur de l'art. On peut juste la contempler qui s'étend à perte de
vue. Il y a même une pièce dans la pièce, avec une cloison et une porte et
encore de la terre dedans.... Voilà voilà. Nous finissons notre petit tour dans
SoHo qui est le quartier des galeries d'art, plutôt hype puis nous poussons à
l'est, vers East Village. C'est un quartier cosmopolite et un peu hippie, avec de
nombreuses boutiques de cd et dvd et un comicshop bien sympa. A la
fin de la journée, nous sommes morts, je n'ai plus de pieds... nous décidons de
rentrer en bus. Petit passage à la supérette pour les provisions du soir et
direction l'hôtel. Je vais découvrir les joies du bain. J'ai trop mal aux
pieds. Je fais couler l'eau tout en me disant que définitivement, je ne
rentrerai pas grand chose dans cette demie-baignoire. Je m'installe et là
j'éclate de rire. Le terme désaler la raie prend tout son sens. Un fou-rire
s'empare de moi, quelques minutes (bon comme ça ce n’est pas moi qui fait le final désalage J). Un bain, même un demi-bain, ça fait du bien. Jour
5 - Singing in the rain : Lundi 28 avril 2008 Cette fois-ci c'est carrément le déluge.
Nous ne prenons pas le temps d'aller petit déjeuner (faut
dire qu'il nous reste des trois quart de muffin géants de la veille au soir) et
partons directement pour le Musée d'Histoire Naturelle dont Steven me parle depuis à peu près le jour où
nous avons décidé d'aller à New York. Je ne suis pas plus emballée que ça et
Bey l'est encore moins mais pourquoi pas... Vu le temps, de toute façon, ça
nous occupera. Dans le bus, deux blondinettes nous
dévisagent. Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Lorsqu'elles
descendent, je lance à Bey : "Je pense que ce sont des jumelles". Il me répond "Mais elles étaient pas
3 !" ... Pour les profanes, les
triplés n'existent pas dans le Forumverse. Par contre, 3 jumo, oui. Et ça lui
est venu naturellement. Ca pour les conneries c'est
naturel. Pour déjeuner (il est déjà 16h00... c'est pas faute d'avoir réclamer à manger plusieurs fois
hein… rappelez vous), j'ai ma petite idée : Red Lobster. A moi le homard ! Avec un service impeccable, nous
dégustons nos fruits de mer dans un cadre reposant. Bey a pris comme boisson
une espèce de soda sans bulle (je suis un aventurier
gastrique), un truc hyper sucré sur lequel il cale presque dès le
départ... il faut dire que les doses américaines commencent au litre... Je me
vois dans l'obligation de lui apporter mon aide et tout mon soutien. Le serveur
débarque et demande à Bey avec un grand sourire : Jour 5 – Empire : Mardi 29 Avril 2008 Jour 5 - Lady Liberty : Mercredi 30 Avril 2008 Ce
matin, il fait un temps superbe. On comptait bien là-dessus, ça va être une
journée éprouvante et nécessitant un max de soleil. Au
programme : visite de la Statue de la Liberté et le soir, match de Base-Ball. Tôt le
matin, nous traversons donc en métro tout Manhattan pour rejoindre Battery
Park, où nous attend le Ferry pour Liberty Island et Ellis Island où se trouve
le Musée de l'Immigration. Arrivés
à Battery Park, la première épreuve est la récupération d'un billet de bateau.
La file d'attente est déjà longue et un aiguilleur nous indique l'endroit où
récupérer nos tickets. Comme nous avons un "passeport" coupe-file,
j'hésite à faire la queue classique pour acheter nos billets. Rien n'est
indiqué... Finalement, nous ne sommes pas les seuls "en peine" avec ce
système et après avoir fait une petite queue à la caisse classique, on nous
invite à nous rendre à un kiosque où se trouve la dame qui nous donnera nos
billets... le kiosque est fermé à clé. Nous commençons à être plusieurs groupes
dans le même cas... à se demander si notre NY Pass était réellement la
meilleure solution... Finalement,
une dame vient nous ouvrir, ou pas tout à fait... elle ouvre la porte, nous dit
de ne pas entrer et va chercher une pile de tickets qu'elle nous remet, puis
referme la porte de son kiosque à clé. Avant l'heure, c'est pas l'heure ! Nous
voici repartis pour la longue file d'attente pour embarquer sur le ferry. Environ
une heure plus tard, après avoir admiré la vue magnifique vers la statue de la
liberté, sous un soleil glacé, nous arrivons dans un gigantesque préfabriqué où
il faut nous déshabiller au maximum, souvent chaussures y compris, pour pouvoir
passer au détecteur de métal. Une
sorte de chapiteau pour le pour le spectacle du strip tease… non mais en fait
cette fois c’est bien organisé, bannettes, X-ray, on se croierait dans un
aéroport, c’est pas la même galère que chez NBC. Encore
une fois, nous nous livrons au rituel du strip tease (tien toi aussi tu l’as vécu comme
ça , marrant) et de
l'empilage d'affaires dans des bassines en plastique. Je maudis toute cette
organisation en promettant de ne jamais revenir (pour moi cette fois ça allait). Il est
temps d'embarquer, parqués un peu comme du bétail sur un ferry moyen confort, t’es dure là, on était en bateau
décapotable, en ballade de beau temps… bon ok on se prenait un peut les
échappement de la cheminée dans la gueule mais si non c’était sympa comme
ballade. Je ne peux
m'empêcher de penser à tous ces immigrés dont je vais apprendre l'histoire
l'après-midi même, qui ont réellement débarqué dans des conditions lamentables
à Ellis Island, après avoir vu de loin la Statue de la Liberté se rapprocher. C'est
l'heure du spectacle et des 92000 photos de Lady Liberty, sous une seule
couture, celle de l'approche de l'île, un seul angle, et pour l'instant c'est
suffisant. Les photos à la Super-Chris pleuvent, il y a des bouts de tête
partout mais on peut difficilement faire autrement à part engager un
basketteur... Ca y
est, on y est, Liberty Island. Rien n'a vraiment changé. Hey mais elle est toute petite la statue,
quoi deux à trois fois plus grande que la notre à peine… Petit
tour à la boutique, il fait faim, on n'a pas petit déjeuné et Bey n'a déjà plus
de piles dans son appareil-photo (mais j’en trouve à la boutique souvenir, ainsi qu’une belle
couronne de statue de liberté en mousse top classe). C'est pas là qu'on déjeunera, ça
ressemble à rien, ou si, à un fast-food attrape touristes... Nos ventres
attendront. Bon et à la
sortie des boutiques un couple français arrive vers moi « mais vous êtes
« ze French » c’est vous qui étiez l’Empire State mardi dernierà 15h. Nous
allons faire un petit tour du côté de la statue, histoire de ne pas déroger à
la règle et aux traditionnelles photos imprenables ou alors couché par terre.
La vue est magnifique de cette île. Il fait beau. On a tout gagné. Avec
l'espoir qui dort dans le coeur des innocents, nous nous rapprochons du socle
de la statue afin d'y pénétrer. Pas qu'on veuille se rendre tout en haut, on
sait qu'on ne le peut plus depuis 2001. Pas qu'on veuille se rendre au plus
haut de ce qu'on peut désormais... juste... on aimerait entrer dedans et
prendre un peu de hauteur, ô, si peu. La file
est courte, je n'y crois déjà plus. En effet, notre ticket ne permet pas
d'entrer dans le monument. Un "passeur" m'annonce que nous aurions dû
réserver 2 jours avant. Oui, mais il y a 2 jours on ne savait pas quel temps il
allait faire et on ne savait pas qu'on allait pouvoir venir aujourd'hui... Tant
pis, nous repartons, dépités et déconfits... se venger sur la boutique. Je me
prends un t-shirt sympa, discret mais représentant quand même la statue. Inutile
de rester plus longtemps, nous allons reprendre le ferry pour Ellis Island et
le Musée qui nous attend. On
recherche même d’éventuels membres de nos familles qui seraient passé par ici
(même des gens de la famille à Gwen), mais on fait choux blanc… Arrivés
à Ellis, nos estomacs crient famine, il va falloir y remédier. Nous avons
refusé de laisser nos sous de touristes à l'autre fast-food, mais il faut se
rendre à l'évidence, si on veut manger aujourd'hui, sur l'une de ces îles, nous
allons devoir en passer par le fast-food qui plus est le mauvais fast-food,
s'il en est des bons. Tant pis again. La
serveuse se fout vraiment de nous. Elle se la joue "heiiiiin, comment ?
vous pouvez répéter ?" alors qu'elle doit en entendre des vertes et des
pas mûres dans ce lieu hautement touristique et hétéroclite ! C'est le musée de
l'Immigration merde ! Là où toutes les nationalités se côtoient. Alors qu'elle
ne commence pas à nous prendre de haut ! Bey a
demandé une "Garden Salad !" "A
what ?? - A
Garden Salad ! - What
? - A Garden
salad... -
Ooooh, a garden salad !" "Ooooh,
un serial killer !"... C'est cela oui, c'est cela. En même temps des
salades, y en a qu'une sur ton menu, cocotte. C'est
là que Bey découvre que les frites au fromage ne sont pas l'idée du siècle et
que Steven mange des nachos pour probablement la dernière fois de sa vie (de
celle-ci, en tout cas). C'est aussi ici que nous recevons un coup au coeur en
apprenant que les américains appelaient "French Sauce" une sauce
infâme dont nous tairons la composition par décence pour les yeux les plus
chastes de ce lectorat. J'ai
aussi voulu empoisonner Bey avec du fudge mais il n'a pas résisté. Le
fudge, c'est bon, mangez-en. Ce garçon n'a aucun goût. J’aurais jamais aussi mal bouffer qu’aux states, heureusement
notre petite superette en bas de l’hôtel a de la vrais bouffe de chez nous. Nous
entamons ensuite la visite du musée qui se révèle tout bonnement passionnante. Je ne
ferai pas un résumé ici parce que ce n'est pas vraiment le lieu ni l'objet de
la note mais si vous avez l'occasion d'y aller, ça vaut vraiment le coup. Les
bâtiments qui sont aujourd'hui devenus un musée sont en fait ceux-là même qui
recevaient les immigrants du monde entier qui souhaitaient s'installer aux
Etats-Unis et à NY en particulier et qui devaient passer une sélection afin
d'obtenir le droit de rester sur le territoire américain. Les malades, faibles
ou les gens incapables de subvenir à leurs besoins étaient renvoyés dans leur
pays d'origine. La
visite est donc très émouvante et intense. En fin
d'après-midi, nous revenons à Battery Park où Spider-Man nous attend. Et dire que tous me disaient qu’en allant
à New York je serais déçu de ne pas trouver de super héros, qu’ils n’existent
pas etc.. rien que des menteurs. Il faut
maintenant retraverser tout Manhattan pour nous rendre cette fois dans le
Bronx, au Yankees Stadium, l'équivalent du Parc des Princes pour le PSG. Les
Yankees sont l'une des deux équipe de baseball de NY, l'autre étant les Mets. On nous
a prévenus qu'ils n'étaient pas très bons et "on" qui qu'il soit
avait raison. Ce
soir-là, les Yankees rencontrent les Tigres de Détroits. Dans le
métro, afin de ne pas se perdre, le mot d'ordre est de suivre toutes les
personnes avec une casquette ou un blouson des Yankees. Une semaine que je cherchais un Tshirt de
supporter abordable, mais ça reste hors de prix, alors pour faire couleur
locale on a dû se contenter, Steven et moi, de fausses casquettes Yankee du
marché. Bon Steven à quand même fini par s’en prendre une vraie (moi j’ai
craqué pour une balle dédicacée par le meilleur joueur de la saison, mais qui
n’était pas sur le terrain ce jour là). C'est
donc assez facilement que nous arrivons à bon port, dans le Bronx dont j'avais
l'intention de ne voir que le stade... La
première étape, c'est de récupérer nos billets que j'ai réservé sur le net.
Nous partons à la recherche du stand adéquat et sommes gentiment dirigés
exactement à l'opposé d'où on a débarqué. Une
fois nos billets en poche, il va falloir entrer. Il reste une bonne heure avant
le début du match mais on aimerait profiter de l'ambiance dans les gradins et
faire les boutiques des supporters. Mais pour ça, nous devons passer un
contrôle de sécurité. Interdiction d'entrer avec un sac en plastique ou en
papier non transparent. Bey se fait refouler et est obligé d'abandonner son sac
souvenir de la Statue de la liberté trente secondes plus tard, on lui tend
un sac en plastique transparent... pour le consoler ? (mouaip, mais je reste triste, heureusement
j’en avais un second à l’hôtel ouf). A
l'intérieur, ça ressemble à un marché couvert. Des petites échoppes nous
accueillent avec des centaines d'objets marqués au logo des Yankees. Les
boutiques souvenirs se disputent l'espace avec des stands de bouffe, des
montagnes et des montagnes de hot dogs dégueux, des fast-food, de la pizza
et... un asiatique. C'est
d'ailleurs là que Bey se décide, plus tard, à venir chercher son dîner... Nous
partons repérer notre place. Nous ne sommes pas mal placés du tout, on verra
bien le match, c'est déjà ça ! Il n'y
a pas grand monde dans les gradins. Trois quart d'heure avant le début du
match... ça peut paraître normal. Les
gens se baladent beaucoup et commencent à s'installer tout doucement. Nous ne
sommes pas loin des grands panneaux lumineux avec de la pub et surtout les
scores du match. Avant
le début du match, nous en profitons pour nous ravitailler à l'un des nombreux
stands de bouffe qui parsèment les couloirs du stade. Hot Dog pour Steven,
sushis pour Bey, chocolat chaud pour moi. Ca
commence à s'agiter sur le terrain. Nous comprenons qu'il s'agit de
l'entraînement. Puis tout à coup, un sursaut d'agitation dans le stade et de
nouveaux jingles nous laissent comprendre que le match vient de commencer. Les
gradins ne sont pas tout à fait plein. Les gens vont et viennent, certains
lisent leur journal, d'autres commandent des cahouettes, ce que nous finissons
par faire également. Le match se déroule sous une musique Bontempi qui scande
les points marqués ou le plus souvent échoués. Car il faut bien le reconnaître,
le baseball, c'est pas un sport de winner, en tout cas, pas chez les Yankees de
New York ! On nous avait prévenus... ils ne sont pas très bons. Et à part un
coup d'éclat, cela se confirme. Les Tigers leur mettent une raclée. Nous
comprenons la règle du jeu au fur et à mesure : en faire le moins possible sur
le terrain. Et à ce petit jeu, Johnny Damon, des Yankees, est excellent. Aussi,
c'est avec une immense surprise que nous découvrons qu'il porte une trace de
terre sur le cucul, preuve d'un plongé qu'il a dû effectuer pour rattraper une
balle... mais que nous n'avons pas vu de nos yeux vus ! Quel magicien, ce Damon
! Entre
chaque manche, des publicités passent sur les écrans géants. Des gens gagnent
des lots dans les gradins, ou sont filmés. Une caméra se rapproche. C'est à
ceux qui feront le plus de bruits ou de choses bizarres pour passer sur l'écran
géant et, qui sait, à la télé ! Et nous qui pensions que sur les écrans on pourrait voir des gros
plans des match (un peut comme un concert) mais en fait pour filmer les
meilleurs moments faudrait qu’ils arrivent à toucher la balle (et pas pour la
balancer dans els gradins). Puis
des flics débarquent à côté de notre rangée. Une dispute a éclaté entre des
jeunes dont une fille qui est la risée de tout le groupe et qui s'en va,
escortée par les policiers, et sous les quolibets. On n'a rien compris de ce
qui s'est passé mais ça avait l'air très "drôle"... Les
minutes passent, les gradins se vident, les gens ne reviennent pas, les Yankees
ne marquent pas, les scores s'enchaînent... je me demande quand le match
finira. La musique s'arrête, les quelques spectateurs qui restaient se lèvent.
Le stade se vide, il était
déjà presque vide, mais comme nous on regardait le match on avait pas remarqué
qu’un quart d’heure avant la fin les gens commençaient déjà à se barrer. C'est fini. Pas d'applaudissements,
pas d'effervescence. C'est juste... fini. Mes
amis, quel match ! Nous
reprenons la route du métro, en prenant bien garde de toujours avoir des
groupes de plus ou moins touristes à proximité... on est dans le Bronx après
tout. Plus pour longtemps, ça y est, nous voici revenus à Manhattan et à l'hôtel
où une bonne nuit de repos nous attend après une séance de déssalage. Jour 6 - MoMA : jeudi
1er Mai 2008 Aujourd'hui,
pas de pluie à l'horizon (juste
le jour où je voulais prendre une photo sous la pluie près d’un lampadaire pour
faire des photos rappelant Singing in the Rain… bon alors du coup ça donne
justes des photos mode singing in no rain), nous allons en profiter pour aller faire un tour à
Central Parc et essayer de trouver quelques écureuils à nourrir. Armés de notre
paquet de noisettes achetées à la supérette d'à côté, et des restes de nos
cahouettes du match de la veille, nous voici en route pour le plus gros parc de
la ville, à quelques avenues de notre hôtel. J'ai
avalé un muffin en attendant le petit déjeuner mais la faim ne se fait plus
vraiment sentir. Nous
arrivons dans Central Park par l'ouest. Pas d'écureuils en vue. Un peu déçus,
nous poussons jusqu'à l'un des plans d'eau. D'ici, on voit les buildings de Manhattan
alors qu'on est en pleine verdure. Les paysages sont magnifiques et dépaysants
à la fois. Nous
faisons le tour du lac à la recherche d'écureuils, toujours. La population est
typique des films new yorkais, des jeunes célibataires promenant leur chien ou
devrais-je dire leurS chienS car la plupart fonctionne en groupe de chiens, le
plus souvent de la même race. Quelques joggers, des petits vieux, mais
finalement et surtout... des chiens. C'est un peu Tagazok, le paradis du Un
énorme berger marche à reculons, sa tête tournée vers sa maîtresse qui le suit
d'un air mi-attendri mi-agacé. On dirait qu'il la dévore des yeux et qu'il ne
pourrait pas détacher son regard d'elle sans risquer de la perdre. Elle
surprend nos sourires et nous regarde un peu gênée comme pour excuser son
chien... "c'est un grand anxieux, vous comprenez... ?" A un
autre endroit du Parc, un petit bouledogue a bugué (je vous assure que je n’y suis pour rien) et est resté figé en plein milieu de
la route. Ailleurs,
c'est une nounou de 6 petits Cavaliers King Charles qui les tient attentivement
en laisse. Ici et
là, des sculptures parsèment le Parc, des donations d'amoureux de cet
endroit... les bancs qui bordent les allées sont aussi des donations et chacun
a sa plaque. Et dans Central
Park ça coûte plus cher, car là il y a deux plaques par banc (dans le reste de
la ville un mécène peut se payer un banc à lui tout seul). Nous
voici devant la sculpture de Hans Christian Andersen, le conteur. Puis celle
d'Alice au Pays des merveilles. Et enfin, sur le pont où Mary Jane a rompu avec
Peter Parker. Chaque coin et recoin du Parc recèle un trésor, si ce n'est un
moineau Taille Muffin. Enfin, les écureuils nous rejoignent et c'est l'heure du
brunch, enfin pour eux... Le
problème à Central Parc, c'est que posséder un paquet de noisettes n'attire pas
que les écureuils... mais également tous les touristes avides de photos ô
combien originales avec les bestioles décortiquant leur ptit déj. Du coup, on
se retrouve vite avec une horde d'inconnus armés d'appareils photos, à nos
trousses. On a beau changer d'allées, ils nous traquent inlassablement. Désolé
les bestioles, mais il va falloir qu'on vous quitte, la 5ème Avenue nous
attend... enfin non... nous allons même pousser un peu plus loin à l'est, à la
recherche d'un Comicshop... bien évidemment. Quelques
longues enjambées plus loin, nous atteignons le fameux comicshop. Il n'est pas
encore ouvert, c'est le moment d'aller se prendre un bon petit déj. dans une
boulangerie. Encore des french toasts pour moi, j'en profite. Nous
retentons la boutique, en étage, comme tous les autres comicshops ou presque.
La porte est fermée... on tape. On entend du bruit de l'autre côté mais
personne ne nous répond. On retape. Toujours rien. Dommage... Nous repartons
broucouilles en direction du MoMA que nous n'avions pas pu visiter le mardi,
pour cause de fermeture. Après
un passage chez Bloomingdales, le célèbre grand magasin new yorkais, nous
poussons jusqu'au Museum of Modern Art, tant attendu et espéré par Steven. Bey
et moi sommes assez hermétique à ce genre d'art, (arnaque non ? oups pardon autant pour moi art…) mais nous l'accompagnons volontiers, ne
serait-ce que par curiosité (et parce que je m'en serais voulu toute ma vie de
ne pas être allée au MoMA, après avoir fait Histoire de l'Art...). La bonne
nouvelle, c'est qu'au MoMA, y a du WiFi, je vais pouvoir relever mes mails. La
moins bonne nouvelle, c'est que tout le système d'audioguide par WiFi qui a
l'air super élaboré et sympa, ne fonctionne pas... J'ai beau surfer sur leur
site et me connecter aux commentaires audio, rien ne fonctionne. Me voilà
réduite à consulter mes mails, à faire un tour sur Popomundo... sans profiter
des bienfaits de la technologie sur le confort des visites. Passée
cette petite déception, nous parcourons les salles du musée... d'abord,
beaucoup de jeux de lumières. Il paraît que c'est de la mise en scène du corps
dans un environnement artistique, une sorte de concept... moi ça m'a plus fait
penser à la Cité des Sciences, voire éventuellement à des idées d'artistes pour
la Nuit Blanche, sur Paris... Rien d'extraordinaire, mais du rigolo pour les
photos. Moi j’ai adoré la
vidéo de cet artiste qui s’est filmé entrain de dire « je fais de l’art,
je fais de l’art, je fais de l’art, je fais de l’art…). Et moi-même j’ai fait
de l’art en me photographiant touchant un panneau « interdiction de
toucher », si c’est pas la class américaine ça… Ensuite,
les salles de peinture avec les abstraits mais aussi les impressionnistes, les
fauvistes... puis des salles de design et de sculpture, avec Brancusi, oh yeah.
Je ne me serai pas déplacée pour rien. Tout
est très conceptuel. Mais rien n'est vraiment surprenant. En tout cas, je ne
ressens pas le même paradoxe qu'à la Tate Modern de Londres où l'on finit par
se demander si tel ou tel bout de carton est une oeuvre d'art ou une pièce
oubliée par un ouvrier. Après
le MoMA, nous partons en vadrouille dans les rues de New York. Passage à la Cathédrale
St Patrick. En quelques jours, Atlas, s'est retrouvé enrubanné d'un
échafaudage de réfection... Heureusement qu'on l'avait vu avant. Tout va très
vite à NY et surtout, tout est en réfection, travaux... On ne peut pas faire 3
pas sans tomber sur un chantier. New York ce sera bien quand ce sera fini… Maintenant,
il est temps de passer aux choses sérieuses. Jusque là, nous ne nous étions pas
rendu à l'un des points stratégiques de notre visite. Ca ne s'était pas
présenté, et nous gardions peut-être le meilleur pour plus tard... Nous voici
donc partis, pleins de rêves dans la tête, vers le siège social de Marvel
Comics, rien de moins que ça ! A dire vrai, nous sommes
déjà ravis de découvrir le numéro de l'immeuble, sur l'Avenue que Bey avait
soigneusement relevée avant de partir. A priori, c'est là. Mais rien ne
l'indique. Un peu déçus, nous ne savons pas trop quoi faire... et puis bon, on
commence à avoir l'habitude à NY, il faut entrer dans les immeubles pour
trouver ce qu'on cherche. Alors on entre. Première récompense, sur la plaque de
l'immeuble avec le nom des sociétés présentes, la Marvel est bien indiquée.
Nous sommes au bon endroit. Un réceptionniste nous attend en face des
ascenseurs... On tente ! Nous
lui demandons si nous pouvons nous rendre chez Marvel pour visiter. Il nous dit
que oui, pas de problème, nous devons juste inscrire nos noms sur son registre
et il nous indique l'étage. C'est parti ! Dans l'ascenseur, nos coeurs
s'accélèrent. Il avait l'air d'insinuer qu'on pouvait VISITER. Ca serait si
simple que cela ? On vient au siège, on monte, et on nous ouvre les portes de
la Maison des Idées ? Haaaaaaaaaaaaaaaaaa
naicontentlà. La
porte de l'ascenseur s'ouvre, nous sommes accueillis dans le Hall d'entrée par
une immense PLV d'Iron Man qui sort le lendemain au ciné. Un petit salon nous
ouvre les bras. Une porte vitrée, et derrière, une standardiste. Un jeune homme
est entrain de livrer les repas. Tout se présente pour le mieux. Une fois la
livraison effectuée, nous nous approchons de la standardiste et y allons de
notre plus beau sourire. "Bonjour, nous aimerions savoir s'il est
possible de visiter vos locaux ?" "Ah
non, il n'y a pas de visites !" "Oooh...
impossible d'entrer donc ?" "Non,
non, c'est des bureaux, vous savez, ça ne se visite pas, il n’y a que des avocats et des
comptables ici vous savez..." Notre
rêve s'effondre. Nous lui demandons quand même si nous avons le droit de
prendre des photos devant le Iron Man. Pas de problème, alors c'est parti pour
la séance de photos ! On aura au moins ça... Lorsque
j'ai consulté mes mails, j'en ai reçu un de Pétro qui nous conseillait d'aller
voir une fontaine de pixels dans l'East Side. Nous voici donc partis à la recherche
de la fontaine dans un quartier que nous avions déjà bien visité et apprécié.
Pas de bol, la fontaine avait semble-t-il disparu, en tout cas, nous ne l'avons
jamais trouvée. Par contre, nous retournons dans un comicshop super sympa où
Steven m'offre ma statuette de Death, de Neil Gaiman. La classe ! Finalement,
c'est moi qui revient de NY avec une statuette. Moi je fais le plein de TPB. Dans le quartier, nous découvrons un petit magasin
fleuron de la culture geek avec une multitude de personnages divers et variés,
des comics aux mangas en passant par Godzilla (haaaa du godzilla, pays béni des dieux avec d’aussi belles
licences déclinées)... On
y trouve du Goldorak, du Ultraman, du Albator, du Star Wars, etc. A cette
heure-ci, en fin d'après-midi et on est bien crevés. On reprend le bus en
direction de l'hôtel pour un repos, encore une fois bien mérité. Pour le dîner,
nous optons pour un restaurant chinois, en se disant que c'est du classique...
ça ne risque rien. Il se situe en face de l'hôtel et se nomme Ruby Foo's. C'est
lui qui m'a fourni la WiFi gratuite un matin, au ptit déj... je lui dois bien
ça. C'est
un restaurant magnifique, immense et très stylé. A part le patron, aucun
asiatique ne fait partie du staff. Ca change des restos chinois et jap
parisiens... et ça inquiète un peu aussi. Surtout quand on voie le bosse surveiller depuis le haut du balcon
tel un tenancier de tripot clandestin pendant la prohibition dans les vieux
polar. Dans une ambiance feutrée
mais assez rococo, nous choisissons nos plats. Le serveur, une fois qu'il a
entendu notre choix, nous demande si nous (pas nous, mais « me »… c’est moi qu’il vise, c’est moi
qu’il veut empoisonner) ne sommes pas
allergiques à une liste de produits. Non... alors c'est parti ! J'ai commandé
des coquilles Saint-Jacques sur un lit de nouilles sautées et de légumes. C'est
tout simplement délicieux. Steven est content de son plat aussi. Et Bey est à
l'agonie (je vous l’ai dit, je
n’aurais jamais aussi mal bouffé que là-bas… bon mon estomac à résisté à ça,
c’est déjà ça, c’est déjà ça [air connu]. Le
sien est beaucoup trop épicé et il a l'impression de prendre feu à chaque
bouchée. C'est un resto que je recommande totalement. De la cuisine originale
et soignée dans un cadre très agréable. Une des meilleures expériences
culinaires du séjour. Bon voilà,
« déssalage de la raie »… non ça viens comme un cheveux sur la soupe
là, mais c’est pour la forme. Jour 8 - Wall
Street et bye bye : Vendredi 2 Mai 2008 Aujourd'hui,
il va falloir dire au revoir à New York, et ce n'est pas le plus simple à faire
! Le programme du jour, c'est de descendre tout en bas de Manhattan, et de
remonter doucement. Première
étape, South Seaport, à l'extrême sud de Manhattan. Il s'agit d'un port, avec
des vieux bateaux et un centre commercial. En sortant du métro, après des jours
et des jours de recherche désespérée, Steven trouve enfin un vendeur de donuts.
Il y a quelques règles à connaître à NY : 1. Un
vendeur de donuts ne vend pas de muffins. 2. Un
vendeur de muffins ne vend pas de donuts. 3. Les
donuts, il faut se lever tôt pour les avoir, sinon, il n'y en a plus. C'est de la faute à tous ces traders qui
tel des Hommer Simpsons hypnotisé par la petite roue pâtissière achètent la
moitié de la roulotte dès le petit matin. Nous pouvons
enfin déguster nos donuts et j'en gagne même un en rab car je suis LA fille et que
le vendeur m'a à la bonne ! Bon après
manger, c'est l'heure du ptit déj. parce que faut pas déconner avec ça, ça sera
le dernier "en ville"... Nous nous rendons dans une chaîne de petits
restos où je savoure mon dernier French Toast. En face de nous, sous nos yeux
médusés, se déroule un spectacle mystérieux... Un immeuble est recouvert de
cases numérotées de 1 à 72. Les
cases s'illuminent de temps en temps passant d'un numéro à l'autre, sans
logique précise. C'est le casse-tête du jour. Un nouveau mystère pour notre liste des bizarreries. Autant vous prévenir tout de suite,
nous n'avons pas trouvé la solution ! Si vous avez, nous sommes preneurs. Derrière
le compteur, se trouve un magasin. Steven nous dit "T'as vu, encore un
magasin au 1er étage. Ceux-là, ils vendent des clous. Qui irait chercher ça
là...". Moi :
"Nan, c'est pas des clous, c'est un spécialiste de manucure. Nail... ça
veut dire les deux mais là, c'est les ongles." :D Nous partons
pour South Seaport et son complexe commercial. Grosse déception, c'est un
simple attrape-touriste. Probablement la seule déception du séjour. Ce détour
est inutile. A part le paysage surprenant des vieux bateaux au pied des
buildings de verre, le reste n'a absolument aucun intérêt. On voie tout de même partir les bateau
Taxis, des imitations de bateaux à voile… mais il est vrai que niveau commerces
c'était très décevant. Nous
décidons d'enchaîner avec Wall Street, le célèbre quartier des affaires qui se situe juste au
nord de ce complexe. La Bourse de NY est bien évidemment inaccessible, suite
aux attentats du 11 Septembre 2001. de toute façon c'était blindé de monde, la ruelle étroite et les
marches dans tous les sens rendait le parcours épique. C'est dans cette rue que
l'on peut sentir le "vertige" de la ville, résultat de l'étroitesse
et la hauteur des bâtiments (contrairement au reste de la ville et de ses
grandes artères). Mais nous pouvons entrer dans l'immeuble
d'à côté, où une exposition est consacrée à l'histoire de la Bourse. Après Wall
Street, nous repartons pour Times Square, histoire de faire les achats de
dernière minute, les souvenirs, LE jean de Steven, qu'on finit par trouver à sa
taille, LA boucle de ceinture Cosmocats de Bey... heuuu il me semble que c'est le soir de
cette journée que je l'ai achetée (sur Brodway). C'est aussi
l'occasion d'immortaliser le fameux "Yata !" de Hiro Nakamura, dans Heroes.
Pas de bol, il ne fait pas très beau ce jour là. Et c'est la seule fois où je n'ai pas mon sac en bandoulière
snif… du coup la photo a été faite avec ton (Caro) sac à man… Après un
passage dans quelques comicshops, dont Midtown Comics, sur le chemin, nous
profitons d'une dernière soirée à Times Square "by night". Je
retrouve le Novotel où nous étions descendus avec mes parents, 20 ans plus tôt.
Et ô surprise, un Rosie O' Gradie's s'est ouvert juste en face... un restaurant
du même nom (et de la même chaîne) que celui qu'on fréquentait à Orlando, il y
a 20 ans. A côté, il y a aussi un Ruby Foo's, comme le restaurant chinois qu'on
a fait la veille. Le monde est petit... Enfin, au 1700
de Broadway, nous découvrons, émerveillés, le siège des éditions DC. Il n'y a
rien d'écrit... encore plus
discret que le siège de Marvel. Mais si on traverse la rue et qu'on regarde l'immeuble du trottoir
d'en face, à un étage, on peut apercevoir le logo de Superman, illuminé.
Plaisirs de geeks. Si ça se
trouve c'était même pas l'étage de DC, mais un autre bureau, d'une autre
société ou un mec superfan avait mit ce logo/lampe près de sa fenêtre sans savoir
que c'était le siège de l'éditeur… Il est temps
de retourner à l'hôtel pour préparer nos bagages et y passer notre dernière
nuit. Et de se dessaler la
raie une dernière fois. Jour 9 - Le
départ : Samedi 3 Mai 2008 Ce matin,
c'est avec un peu de tristesse qu'on se prépare. Nous sommes arrivés avec des
valises à moitié vides et nous repartons avec des valises pleines à craquer en
espérant que nous passerons les contrôle de poids des bagages sans encombre,
ainsi que la douane, même si nous avons été très sages côté
"technologie". Perso
ma valise ne s'est fermée qu'après m'être assis dessus. En même temps, vu le nombre de
contrefaçons vendus à NY, ça ne donne pas envie de rapporter quelque chose... Nous allons
faire un dernier tour en ville, (et on retrouve des Donuts… youpy) à l'entrée de Central Park, au Colombus Circle où se trouve un centre commercial qui
s'avère n'être pas extraordinaire. Bon pour les locaux mais pas très
intéressant pour les touristes. Mais il y avait le siège de Warner division dessin animé avec des
représentations/décos de Ben 10, Batman etc… une fois de plus c'était fermé. Ca nous fait une balade. On lézarde en regardant les portraitistes
et vendeurs de tableaux/posters à l'entrée du park. Pour nous
rendre là-bas, comme notre carte de transport hebdomadaire est terminée, nous
prenons des billets individuels en suivant les instructions. Il s'agit de
billets à plusieurs passages possibles pour plusieurs personnes. Comme nous
sommes 3, nous prenons de quoi faire 6 voyages. Mais au retour, impossible de
valider notre titre de transport. Il y a une limite de passages dans un temps
donné et si les 2 premiers sont passés dans les temps, je me retrouve à devoir
attendre un quart d'heure que le billet se débloque et veuille bien me laisser passer.
Je suis obligée de faire un scandale à la caisse en expliquant que nous avons
un avion à prendre et pas le temps de jouer à ce petit jeu. Le côté pratique...
je l'ai pas bien saisi.
Encore un mystère mystérieux. Il est temps
de quitter l'hôtel et de nous rendre à l'aéroport. Merci monsieur le taxi pour avoir réussi à
arracher un bout de ma valise dans son coffre, même les bagagistes de
l'aéroport JFK n'y était pas arrivé. Ca commence par un jeu de piste pour
trouver où s'enregistrer soi-même, puis où enregistrer no bagages (on tourne
beaucoup en rond mais on fini par nous renseigner. On nous aide même à peser
nos bagages : "c'est bon votre valise n'est pas lourde" "c'est-à-dire
que vous ne pesez que les deux roues avant, et le reste de la valise alors
?" "non non, c'est bon ça fera l'affaire"… Nous avons encore de longues heures
d'attente devant nous…dans la salle d'attente, mais aussi
dans l'avion car c'est la file d'attente sur la piste de décollage. Dans
l'aéroport, les télés passent en boucle le fait que c'est la crise du baril et
que les prix du carburant n'ont jamais été aussi élevés. Dans l'avion,
nous découvrons avec horreur la file des avions devant et derrière le nôtre.
Chaque fois qu'un avion atterrit, un avion décolle et ce indéfiniment. Une fois de plus on voyagé séparés…
pendant 8h on va pas pouvoir échanger sur ces superbes vacances L. Dans l'avion, on nous passe "La Nuit au Musée" et c'est un vrai plaisir que de
le revoir (découvrir pour Bey) après avoir visité le Musée d'Histoire Naturelle
de NY. Nous revenons avec des souvenirs pleins la tête, des photos par
centaines et de quoi raconter pendant encore... longtemps (combien de mois se sont écoulés entre
notre retour et cette note ? J) Je passe rapidement sur la connasse du siège devant le mien qui
a passé les 7 heures de vol à bouger, qu'elle soit réveillée ou endormie. Elle
n'a jamais trouvé une bonne position et moi je n'ai pas pu fermer l'œil du voyage
ni manger tranquillement. Nous sommes rentrés éreintés le dimanche matin à 4h
et avons dormi le reste de la journée car Steven et moi nous bossions le
lundi... sur ce coup là j'ai
joué la sécurité JCe
voyage restera parmi mes plus belles vacances. "+1" comme disent les geek. EDIT : Nous avons dîné au Manhattan Hall, le
restaurant "cantine" de l'hôtel, qui se trouvait en face. Des gros
burgers maison pour Steven et moi et un truc bizarre ressemblant à du Baekoff
pour Bey (alors la recette commence par une
préparation de la marinade avec le vin, 1 oignon émincé, 1 gousse d’ail
écrasée, le thym, le laurier et le poivre. Ensuite il vous faut détailler la
viande en dés de 5 cm et faites-la mariner pendant 12h au frais. Le lendemain,
beurrez une terrine et disposez successivement une couche de pommes de terre
émincées, 1 couche de viande, plus le pied et la queue de porc, une couche avec
les oignons, l’ail restant et les légumes émincés. Salez et poivrez entre
chaque couche. Terminez avec une couche de pommes de terre. Mouillez avec le
vin de la marinade, fermez la terrine puis enfournez à 190° (th 6/7) pendant 2
heures à 2h30. Servez tel quel dans la terrine.).
Puis bon dodo bien mérité. Le Ruby
Foo's est mentionné dans l'épisode 1 de la Saison 3 des Sopranos. Apparemment c'est un restaurant assez
renommé Par contre,
apparemment, celui qui était à côté de notre hôtel a l'air d'être désormais
fermé. Il ne resterait que celui de Times Square, au niveau de la 49ème rue et
de Broadway. Dommage...
"Siiiir ! Siiir ! Your change !"
Elle avait récupéré de la monnaie dans l'une des machines et croyait que
c'était nous qui l'avions oubliée (mais un autre gars était passé entre temps,
laissant ses sous dans l'appareil, tant pis pour lui. Bref un service
extraordinaire jamais vu en France de mes yeux vus, en tout cas. Bon après coup, on s'est regardé avec
Steven... "On n'avait pas dit qu'on payait rien en carte bancaire et
tout en liquide ? Bon ben tant pis..." (m’en
fout moi c’était le contraire, pas de liquide sur moi, où le moins possible et
tout payer par carte bleue ça évite les erreurs de monnaie avec leur pièce
étrange comme les carters, et leur unités de valeurs cents, dîmes, dollars…). On se balade dans le quartier,
découvrant avec émerveillement des étalages de kilomètres de fruits et légumes
mutants énormes (j'apprendrai plus tard que j'ai probablement consommé des OGM,
c'en est fait de moi !). Une petite surface se tient juste à côté de notre
hôtel et nous fera office de point de ralliement matin et soir pour s'acheter
les différentes vivres nécessaires à notre survie (de l'eau distillée
polonaise, des muffins qui font trois fois la taille des muffins français -
d'où l'appellation certifiée "taille muffin" que vous risquez de voir estampiller
pas mal de nos découvertes, des fruits, de la charcutaille et des chisps, des fromages à bleue, je croyais que le
moisi dans la nourriture était un crime, et de la viande au crochet, je croyais
que tout était sous selofanne).
Ce matin, il fait beau à New York.
Direction Greenwich Village.
Mes parents nous ont offert un guide de Manhattan et nous avons sélectionné
quelques promenades pour le séjour.
Celle de Greenwich Village (dans les BD c'est là
que vie un personnage du nom de Docteur Strange, en fait ça un petit côté
bohème genre quartier latin, voir le côté Seine du marais) nous fait
passer par des rues charmantes, loin des hauts buildings. Nous découvrons des
vieilles maisons en bois, des squares fleuris, un terrain de baseball que les jeunes (de jeunes filles surtout) entretiennent
en donnant un coup de peinture et en ramassant les feuilles (bref les habitant
participent à la préservation des biens publics… enfin là) ... et notre
tout premier petit déjeuner new yorkais.
Dans un petit café-restaurant de Greenwich, je vais enfin pouvoir remanger du
French Toast, 20 ans après.
Mais le French Toast, c'est quoi ? C'est du pain perdu avec du
sirop d'érable. Dans mes souvenirs il était frit. Bey me dit que c'est une
recette Portugaise (Mollo dit que je dit tout le
temps que si c'est bien c'est Portugais et que si c'est Espagnol c'est mal,
mais là objectivement c'est le pain perdu comme me les faisait ma mère… même si
elle ne m'en a pas fait souvent)... Et dire que ça s'appelle
"french". Steven goûte mais n'est pas convaincu. Depuis le temps que
je lui rabâche les oreilles avec ça. Tant pis, y en aura plus pour moi ! ("plus" faut comprendre un demi paquet de pain
tout de même)
La serveuse qui nous accueille est une petite jeune femme à lunettes, mimi et
souriante. Elle est aux petits soins pour nous et nous sommes aux anges.
Aaaaah, le service new yorkais, quand même, c'est quelque chose ! On
comprendra plus tard qu'en fait, c'était surtout le service à Greenwich
Village, voire le service dans ce resto (ben non,
il y avait aussi la nana de la RATP locale qu'on voulait bien embarquer avec
nous), voire juste notre petite serveuse qui était si adorable. Dommage
qu'on ne puisse pas la rembarquer avec nous... (Allez
on peut l'adopter aller, ben quoi on peut pas ramener de chaton on peut bien la
ramener elle…)
Dans les rues de Greenwich, nous cherchons la plus vieille maison de bois du
quartier et un théâtre. On passe devant un des
cafés où a été tourné un des films de Woody Allen (voir même sans doute
plusieurs), la façade me dit quelque chose mais le nom du ou des films ne me
revient pas là de suite. Un éboueur nous aperçoit en grande
interrogation et se propose de nous orienter. Trop sympa les éboueurs de
Greenwich Village ! Il nous conseille d'aller voir Chinatown. Mais c'est au
programme du lendemain.
Sa recommandation est la suivante : "n'allez pas trop vers l'Est,
après, c'est mal famé..." Comme c'est aussi écrit dans notre guide,
on va éviter.
Dans les vitrines du quartier, on découvre des chiots (chiots
c'est beaucoup dire, ça ressemble en fait plus à des peluches sur pattes, des
trucs qu'on ne connaît pas en Europe). Les New Yorkais en sont gagas.
Même les traders en costard cravate s'arrêtent devant les vitrines pour les
voir se chamailler. Je comprends mieux pourquoi je vois des chiens partout.
En face d'un magasin de chiots, un gros black regarde vers un gros
quatre-quatre. Il est quand même pas entrain de faire ce que je crois qu'il
est entrain de faire ? Et ben si ! Il pisse sur la voiture et au niveau de la
poignée de la porte qui plus est ! Berk ! Ca j'ai
pas vu .. ouf
On se dirige vers le nord de Greenwich et des affiches pour Obama commencent à
fleurir dans les vitrines. Décidément, j'aime bien ce quartier. On voit notre
premier écureuil. Pas farouche (lui ou toi ?).
On arrive à un immense marché à babioles, t-shirts, faux sacs Dolce et Gabbana,
casquettes NY Yankees... alors que vous aviez dit
que vous alliez exploser votre budget je suis le premier à débourser mes
dollars dans l'achat de T-Shirt.. Mince la boutique d'après en faisait plus
pour le même prix, et l'autre aussi, mais c'est quoi c'est un concours de vente
de T-Shirt ?.... m'en fout j'ai acheté les seuls qui étaient à ma taille de
toute façon. Puis faut pas oublier qu’on a failli se perdre car on suivait un
chien et que Steven nous suiivait…
Time Machine, c'est probablement le meilleur comicshop de
Manhattan, en tout cas pour les backissues et pour l'accueil. Le gars a été
juste super sympa, accueillant, disponible pour nous aider à chercher nos
numéros "introuvables". Parce qu'on a débarqué avec notre p****** de
liste et il s'en est cogné la tête contre les murs !
"Vous cherchez ça ? Euuuh, attendez, je suis sûr que je vais trouver.
Attendez un peu. Je dois les avoir quelque part. Il faut absolument que je les
retrouve sinon je les vendrai jamais (personne à
part vous veux ces trucs) ! Pitié, restez..."
Il nous a indiqué d'autres comicshops, a vérifié notre liste d'adresses et a
barré les boutiques qui avaient fermé entre temps. "mais
ça c'est pas une boutique c'est un local administratif d'une maison d'édition,
vous n'y trouverez rien"…. "on
sait mais bon on est un peut fous dans nos têtes on veut quand même y aller J"
Il était assez impressionné par notre organisation.
Bey lui a demandé s'il savait où il pouvait trouver le film de Dr Strange.
Réponse : "Comment on dit en français "sacrilège" ?"
Il nous a fait des bons ptits prix.
Ensuite, retour sur le marché pour se trouver à manger.
On en profite pour faire tous les magasins de chaussures, de jeans, de dvd...
La liste de courses à rapporter est longue. A force de passer devant les petits
vendeurs de hot dogs et de bretzels géants, on craque. Argh, terrible erreur.
C'est parfaitement dégueu. Typique, mais dégueu (pour
dire le bretzel fini à la poubelle pour nous deux). Du coup, on finit au
Starbucks. Et oui, quand on a besoin de retrouver ses repères... J'déconne.
Fallait qu'on aille au ptit coin.
Ensuite on remonte dans Manhattan jusqu'au Quai de la 12ème avenue, à Circle
Line, la croisière autour de Manhattan. Je viens d'avoir Mum au
téléphone et elle m'a prévenue que des manifestations risquaient d'avoir lieu
dans NY.
"Vous faites bien attention, hein ! Des policiers blancs ont tiré sur
un jeune noir et viennent d'être acquittés alors ça risque de réagir. Si vous
voyez un attroupement, vous vous éloignez !
- Oui, oui, Maman, promis !"
Quelques minutes plus tard, on voit un attroupement devant notre embarcadère.
Pas de bol... On s'approche doucement... Finalement, les manifestants crient
"Free Tibet ! Free Tibet !"
qu'on peut traduire par "Tibet gratuit ! Tibet gratuit !"
Je me joindrais bien à la foule mais on doit aller réserver nos places pour la
croisière du soir. Enfin foule faut pas exagérer
ils étaient 10 tout au plus pour 7 flics en face hein…
On a 1h30 devant nous. Les garçons (heuu moi je
suivait sur ce coup, j'étais persuadé de rien, je savais même pas où on était) sont
persuadés qu'on peut faire l'aller retour à Comic Town... Moi, j'en suis moins sûre.
Nous voici engagés à traverser les avenues en direction du comicshop. Si les
rues, du nord au sud sont très rapprochées les unes des autres, les avenues
sont terriblement espacées et larges... Rejoindre la 7ème Avenue nous prend un
temps monstrueux (c'est pas faute d'avoir marché
vite, et d'avoir couru pour traverser, en fait c'est là qu'on a commencé à
remarquer que sans courir il était impossible de traverser la rue à cause d'un
délais prévu trop court pour les piétons par les feux rouges) d'autant plus
que le parcours est parsemé de travaux et de chantiers nous obligeant à passer
par des endroits qu'on éviterait soigneusement de nuit... C'est la course mais
on arrive à l'heure pour la croisière qui débute entre chien et loup. Comme c'est la première véritable attraction touristique
qu'on fait on commence à prendre conscience que tous les touristes de New York
sont Français (enfin pas tous il y avait deux groupe de Portugais tout de même)
Le temps qui s'est maintenu toute la journée vient de se couvrir et des nuages
bas parsèment désormais le ciel. Nous embarquons pour 2 heures de croisière
autour de l'île de Manhattan, au son d'un guide qui se fout visiblement
royalement d'avoir à son bord plus de la moitié de touristes étrangers et qui
entame un marathon de mots plus incompréhensibles les uns que les autres racontant des anecdotes qu'on ne comprend pas (de temps à
autre on croit comprendre qu'une star vivrait dans une des tours qu'il montre
là bas au loin, vous savez le grand bâtiment au milieu des autres).
Le paysage est magnifique, impressionnant. On s'éloigne de la ville, découvrant
la skyline si typique de NY. Les minutes passent, la nuit tombe et le paysage
change à chaque instant. Direction la Statue de la Liberté que nous contemplons
à la nuit tombante. Puis retour sur Wall Street puis la vieille ville, le Pont
de Brooklyn, le tout s'éclairant sous nos yeux comme les hologrammes des
anciennes cartes postales. Dommage que le bateau
fasse un bouquant d'enfer, on dirait qu'aucune vis n'est serrée à fond, mais
c'est le cas de tout à New York, les moteurs des voitures font un bruit genre
quelque chose n'est pas à ça place, les climes ne sont pas insonorisées, les
doubles vitrages ils ne connaissent pas… bref pour eux le bruit n'est pas un
problème.
Aujourd'hui, on a beaucoup marché, la fatigue se fait sentir. A l'arrêt du
bateau, Bey et moi avons du mal à décoller puis à marcher droit. On n'en a pas
fini pour autant et une longue marche nous attend encore pour rejoindre un bus
qui nous ramènera à bon port à l'hôtel.
Notre hôtel se situe "juste à côté" du musée. bon quand on dit
"juste à côté" à New York, c'est à quelques pâtés de maison,
s'entend, et les pâtés peuvent vite se transformer en périples. Nous voici
partis sous la pluie battante. Steven et moi on te
regarde partir en safari photo au caniche taille muffin que tu as sans doute
pris pour un mouton et que tu suis dans tous le parque (après on dira que c'est
moi qui suit obsédé par les chiens). On court se réfugier dans
l'enceinte du musée. La visite peut commencer (elle ne
comprendra pas les films sur le Big Bang qui aurait peut m'intéressé car hors
de prix, il serait sans doute plus rentable de s'acheter directe le DVD et de
se le mater chez soi). Nous débutons par quelques salles consacrées au
big-bang puis rejoignons rapidement la partie plus classique dédiée aux
espèces. Des galeries entières de vitrines avec des scènes reconstituées
s'offrent à nous. Je m'allonge sur le sol pour
contempler les étoiles dans le ciel (enfin reproduit sur le plafond) et voir le
globe terrestre tourner… je me relève après qu'un troupeau de lycéennes en
visites scolaires aient manqué de me piétiner le visage.
Nous sommes au coeur du film "La nuit au musée" avec Ben Stiller (qu'American Airlines aura la
délicatesse de nous diffuser dans l'avion, au retour). Nous découvrons donc les
animaux de tous les continents, les ours, les lions, les cerfs, les gloutons et
autres écureuils kebab et la fatigue... Puis la
faune et la flore marines. Puis vient le tour des dinosaures. Selon une
organisation très intéressante, classés par familles en fonction de l'évolution
des espèces, nous déambulons dans les couloirs du musée. Un petit passage dans
les salles sur le corps humain et la faim commence à se faire sentir et la fatigue.
Il est l'heure de retourner au cœur de la ville mais il continue de pleuvoir.
Finalement, Bey et moi ne nous sommes pas ennuyés même si nous commençons à
ressentir la fatigue (oui encore) habituelle du
piétinage de musée. Il est temps de rejoindre Times Square. Nous attendons le
bus sous une pluie battante. Initialement ça aurait
été l'occasion de traverser Central Park, mais là le faire à la nage on le
sentait moyen.
"Another one ?
- Yeah, yeah !"... Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il avait compris "Did
you like it ?"
Huuuh, nous voici avec un deuxième soda de la mort qui tue et c'est pour ma
pomme. Heureusement, c'était "à volonté" ! Je vous passe les détails
du gâteau au chocolat pour le dessert... les photos de ma tronche avec 4 kilos
de plus parlent d'elles-mêmes.
Nous finissons la journée à nous balader dans Times Square à la recherche de
comics, de DVD et de marchands de chaussures. Nous nous achetons des sacs poubelle
parce qu'il pleut encore vraiment beaucoup (pas moi
car j'ai ma dignité vestimentaire), puis chez Macy's, le très grand
magasin. Il était au bord de la fermeture (normal vu
l'horaire) mais on a quand même peut diner au dernier étage entre les coups de
balais du personnel.
Si vous vous rappelez ce qu'il s'est passé ensuite, je suis preneuse :). Ben après on est rentré pour se faire dessaler la raie.
Il fait très gris ce matin. Nous allons prendre notre petit déjeuner dans un
petit resto qui affiche fièrement "Free WiFi" comme d'autres affichent "Free Tibet" (voir Free hugs)...
Après avoir oublié "totalement" pendant quelques jours mes mauvais
réflexes de gameuses, je me demande tout de même de qu'est devenue Cassie sur
Popomundo... et j'espère à peine secrètement pouvoir me connecter. J'espère
aussi pouvoir prendre un "bon" petit déjeuner. Mais définitivement ce
restaurant n'est bon ni pour l'un ni pour l'autre. La bouffe qu'ils proposent
n'a pas l'air géniale, il n'y a pas de french toasts, je me rabats sur des
croissants. Et manger des croissants aux Etats Unis ou en tout cas dans un
minable resto, c'est une très mauvaise idée. Je prends aussi du chocolat au
lait, pensant qu'il s'agira de chocolat chaud... il est froid et à peine
buvable. Je me penche sur mon téléphone et j'entends un client demander après
le WiFi et se faire rembarrer "ah non, il est cassé !"... . Humpf.
Comme je suis quelqu'un de plutôt têtu, je trifouille quand même mon appareil,
sait-on jamais. A l'hôtel, on ne capte rien, les réseaux WiFi sont tous
sécurisés... Ici, j'en détecte un qui me dit vaguement quelque chose "Ruby
Foo's". Steven m'explique que c'est le restaurant d'à côté, le resto
chinois... je tente. Bingolingo ! La connexion n'est pas sécurisée, me voici à
surfer sur le ouai, Cassie va bien, c'est la fête.
Ce matin, direction le Rockefeller Center. C'est une grosse journée où j'ai prévu plusieurs visites... Cela
débute par le Radio City Hall qui est... fermé. Je propose à la place une
visite des studios de la chaîne NBC, au pied du Rockefeller Center.
Malheureusement, vu l'heure, on ne peut pas doubler avec une visite du
Rockefeller Tour... les 2 se superposent. Tant pis.
Comme dans toute bonne attraction américaine qui se respecte, on a le droit à
un petit film de présentation, dans une salle où nous sommes assis sur des
gradins. Notre petit groupe suit la guide qui nous emmène ensuite au coeur de
la chaîne... après nous avoir fait passer par le détecteur de métal. Pire qu'à
l'aéroport, nous voici obligés de nous déshabiller, d'enlever nos ceintures,
les chaussures pour certains... On croirait pénétrer à la Maison Blanche. Pas de bannette pour pauser les affaires donc voilà mon
passeport, mon appareil photo, mon argent posé en vrac sur une tablette de 5 cm
de large avec les affaires des autres et loin de mes yeux pendant que je passe
au détecteur à métaux, SCANDALEUX ! On peut faire des contrôles de sûreté ça ne
me pause pas de problème, mais qu'on prépare les choses de manière à ce que ça
gène le moins les gens et surtout éviter d'entrainer de pertes, oublis ou vol
d'objet ! Pendant ce temps l'hôtesse qui fait la visite demande aux visiteurs
de bien vouloir déposer leurs armes à la consigne (ça fait froid dans le dos).
La visite nous montre la rédaction, le plateau de l'émission "Saturday
Night Show" ou Live (ou quelque
chose dans le genre, émission que nous ne connaissons ni l'un ni l'autre ni
l'autre mais qui a l'air d'être hyper connue… heu si
je connais, il y a plein de référence à cette émission dans les séries et films
qu'on se bouffe à longueur de temps tout de même, mais il est clair qu'on a pas
l'impression de pénétrer dans la crèche de Bethléem comme peuvent l'avoir nos
collègues visiteurs américains), et enfin une démonstration en live de
comment on présente le journal et la météo avec le fameux écran bleu (et une séance photo sur le pupitre du présentateur TV).
Une fois que NBC n'a plus de secret pour nous, je pars à la recherche d'une Bank
Of America pour échanger mes travellers
chèques. Je vais me renseigner dans le hall d'un immeuble où il est écrit
"Bank of America" me disant que je suis sur la bonne voie. Le
réceptionniste à la Morgan Freeman m'envoie chier comme pas deux... "Cross
the street !" Euuh... et si je
traverse je trouve une banque ? Non parce qu'on est passés par là déjà et on
l'a pas vue...
"Cross... the... street..."
Ok... je me casse.
Je traverse et ô miracle, une Bank of America. Premier échange de travellers.
Après les avoir signé une première fois en France, il faut tous les résigner...
je le saurai pour la prochaine fois. Pendant ce temps
j'attend assis sur un des sofas du hall sous le regard des caméras et des
vigiles qui me soupçonne de vouloir attaquer la banque à coup de PLV de Gwen
jusqu'à ce qu'un des gardiens me demande ce que je fais là, ce que j'attend, si
je vais bientôt partir et ce que j'ai déjeuné la veille… Nous partons
nous promener dans les rues, la 6ème avenue, la boutique HBO où on s'achète,
Steven et moi, un t-shirt de notre série fétiche The Wire et Bey, un... béret... de la série Les Sopranos (le vendeur me dit "mais vous êtes français vous ne
devriez pas acheter ça ici [du genre en France vous portez tous un béret en
permanence, ici faut acheter une casquette des Yankee, vivez l'aventure
chapelière]).
Comme il commence à faire faim, on va au Wendy's se becter un burger (pas de burger pour moi, je suis un rebel) avant
d'aller faire la queue pour l'Empire State Building. On
recherche tout de même les locaux de Marvel mais on ne trouve pas. Et
oui, le soleil est revenu, autant en profiter. Et quelle queue... 2 heures du
début à la fin. Premier filtrage pour atteindre le détecteur de métal et se
fout' à poil (haaa enfin un contrôle organisé, là je
ne peste pas). Deuxième filtrage pour atteindre la caisse. Troisième
filtrage pour atteindre les premiers ascenseurs. Quatrième filtrage pour
atteindre le dernier ascenseur et la terrasse, 86 étages plus haut. C'est normal que tout soit démonté dans les derniers étages
(on a l'impression que ce n'est pas fini d'être construit)… fils apparents, pas
de penture sur les murs, pas de carrelage… ? New York ce sera bien quand ce
sera fini d'être construit.
C'est l'heure du grand vertige. Qui a dit qu'il faisait du vent ? Il est où King Kong ?
En redescendant, Bey fait sensation auprès d'une hôtesse (une ravissante noire
au large sourire) qui devine notre pays d'origine... grâce au béret... italien (menteuse il est basque le couvre chef)... *hum*, même des Français me remarquent… A big appel je suis connu sous
le nom de The French et suis presque devenu une figure emblématique.
C'est le moment de courir pour rejoindre le Majestic où nous allons voir the
Phantom of the Opera, une magnifique comédie musicale qui déchire. Enfin avant on a tout de même été au comics shop qui se
trouve à la sortie de l'empire (Jim Hanley's Universe)… faudrait pas croire
qu'on a arrêté notre recherche de comics. Lors de la comédie on est bien
content de ne pas être au centre de la pièce et de risquer de mourir assommé
par un coup de lustre mal placé. Je décide émerveiller par la pièce d'acheter
le DVD, manque de bol ce n'est pas la pièce qui est vendue (pourtant la
jaquette du DVD reprend l'affiche), mais c'est le film de Shumasher avec cette
actrice Ségalienne au nombre impressionnant d'expressions faciales qu'on a même
confondu avec un mannequin en plastique O_o)
Retour à l'hôtel et dégustation de produits de la supérette, dessalage de raie, puis dodo.nain
chien.
Commentaires
Y a un ptit edit sur ma dernière note
Petite remarque :
Tu devrais colorer tes commentaires dans un autre couleur que le bleu marine parce qu'à coté du noir, on ne voit pas trop la différence.
Tu devrais pourtant faire gaffe aux contrastes de couleurs plus que personne...
Ben s'tadire que moi c'est ce qui me pette le plus à la vue faudrait sans doute que je garde cette version pour moi et que j'en fasse une en rouge pour les autres...
je vais étudier ça, après les couleurs trop claire c'est pas super visible