60 h en 1 mois.

Je vais pas me plaindre. Dans ma jeunesse (et même maintenant) j'ai pu regardé autant que je voulais la télé. Mais il y avait une sorte de malédiction sur les James Bond. A chaque fois que ça passait à la télé on m'appelait pour faire des trucs à la maison. Du coup depuis toujours je m'étais promis de me faire l'intégral de l'agent britannique et grand bien m'en a pris pour en comprendre l'évolution et voir les filins (jamais la télé ne les a passés dans l'ordre !).

Période  : Sean Connery / George Lazenby

Naïvement je croyais que les nouveaux Bond avec Craig révolutionnaient la saga en y intégrant une notion de véritable suivi entre les épisodes. J'étais persuadé que les suites étaient sans lien les uns avec les autres. Hors pas du tout. On découvre doucement l'existence du SPECTRE et de son N°1 : Blofeld. Je trouve Sean Connery trop froid et (misogyne), par contre j'adore la prestation de George Lazenby (et la présence de Diana Rigg / Emma Peel) font de "Au service secret de Sa Majesté" mon 007 préféré. La mythologie de James Bond va crescendo : son premier gadget n'est rien d'autre qu'un un pistolet Walther PPK (qui deviendra un des emblèmes de la série) !

Période  : Roger Moore

Les droits d'adaptation d'"Opération Tonnerre", du SPECTRE et de Blofeld appartiennent à Kevin McClory et non pas à EON et United Artists. D'où le remake de Sean Connerie d d'"Opération Tonnerre" avec "Jamais plus jamais" (film non officiel du coup, mais légal) et la disparition du SPECTRE et de Blofeld dans les James Bond de Moore si ce n'est le passage ridicule dans "Rien que pour vos yeux" où Bond élimine ce qui semble être Blofeld. Ridicule c'est la meilleure définition de la période Moore. Si c'était mes préférés enfants, ils sont irregardables aujourd'hui. Scénarios proutprout, des gags sonores (bruitages parfois cartoonesque - cascades dans le bayou -, musique à contre temps - exemple du morceau "Surfin USA" des Beach boys lors d'une scène de poursuite en surf des neiges... ), des personnages récurents lourds (le shérif J.W. Pepper... et je ne parle pas du non charismatique Requin) ou les décors et accessoires cartons pâte.

Période  : Timothy Dalton

Daniel Craig n'a pas été le premier Bond bourrin. Les intrigues sont plus politiques et l'agent secret n'est plus une encyclopédie sur pattes (Moore était incollable sur tous les domaines scientifiques et botaniques). Du coup la série devient un tentinet trop sombre. Ce qui est étonnant c'est que les deux films de Timothy Dalton ont été réalisés par John Glen qui en avait déjà commis 3 avec Moore (les moins pires, si ce n'est le costume de crocodile de Moore dans "Octopussy").

Période  : Pierce Brosnan

A l'époque je connaissait surtout Moore et Connery, alors Pierce Brosnan je ne le sentais pas du tout dans le rôle. Hors c'est un de mes Bonds préférés. Bon mélange entre Morre (pour le flegme et le côté  lord) et Dalton (pour les côté fonce dans le tas). J'en conclut que mes acteurs préférés dans cette première période des 007 correspond au nombre de films qu'ils ont fait (plus ils ont tourné, moins j'ai aimé), mon palmarès : George Lazenby, Timothy Dalton, Pierce Brosnan, Sean Connery et en dernier Roger Moore. "Meurs un autre jour" (le film des 40 ans de la saga ciné et des 50 ans du perso), avec Pierce Brosnan, aurait pu être mon préféré si le film ne comportait pas sa demi heure de trop tout en image de synthèse super moche. Le début de cet épisode disposait d'un scénario très prenant et d'un filtre couleur sympa... puis après ça part dans le n'importe quoi.

Période  Casino Royale : Daniel Craig / David Niven / Barry Nelson

Je pourrais parler de Casino Royale Casino Royale et de Quantum of Solace, mais j'aurais pas grand chose à dire si ce n'est que le côté suite à mal été fait, à moins d'avoir vu les deux films dans un délais inférieur de 2h accrochez vous pour suivre. Puis on tarde trop à trouver le James Bond de la légende (ainsi que de vrais piste sur la fameuse organisation secrète... le SPECTRE ? pas sûr puisque comme dit EON et United Artists n'en ont pas les droits... le SMERSH alors ? 

(SMERSH organisation chargée d'éliminer les « traîtres, déserteurs, espions et éléments criminels » de l'Armée rouge en 1943 remplacé dans les films remplacer par l'appellation fictive SPECTRE afin d'éviter toute controverse ou conflit diplomatique).

Non je préfère parler des 3 adaptations de Casino royale.
- Casino Royale téléfilm de 1954 dans le cadre de sa série Climax (sur CBS). Episode de 50 minutes en vase clos (tout ce passe au casino). Longtemps cet épisode a été une légende urbaine pour les fans de James Bond, jusqu'aux années 90 où des VHS ont commencé à circuler dans les conventions. Le manque de moyen de rythme rendent ces 50 minutes un peu longuets.

- Casino Royale de 1967. Dans ce film James Bond n'est qu'un nom de code pour plusieurs agents. Le James Bond initial est un vieux gentleman (interprété par David Niven, qui était en fait la préférence de Fleming pour représenter l'agent secret18 mais EON Productions choisit Sean Connery) qui admoneste M de donner son matricule et son nom à un jeune agent impétueux dont la description ressemble au Bond de Sean Connery. Cette thérie de nom de code est aussi présente dans "Au service secret de Sa Majesté" où George Lazenby dit « Cela n'est jamais arrivé à l'autre type. » Mais les fans et EON refusent cette théorie.

- Le film Casino Royale de 2006 est une réinitialisation de la franchise qui raconte la première mission de Bond en tant qu'agent 00. Les droits n'ont été achetés qu'en 1999 ce qui explique toutes ces versions. Pour moi ce relunch est trop brute de décoffrage. Même s'ils restent plaisant à voir, ils ne correspondent pas à l'image que je me fais de 007 et j'ai beaucoup de mal à y accrocher.